Diffusions passées:

Wajma, une fiancée afghane, diffusion du samedi 13 octobre 2018 à 02h15

Dans les rues défoncées de Kaboul, l'idylle entre Wajma et un jeune serveur tourne au cauchemar lorsqu'elle tombe enceinte. Le deuxième long métrage de Barmak Akram est un puissant plaidoyer contre les violences faites aux femmes, sans manichéisme. Critique : | Genre : féministe. Né en Afghanistan, vivant à Paris, Barmak Akram signe son second long métrage de fiction, après L’Enfant de Kaboul, en 2008. Wajma, plaidoyer contre les violences faites aux femmes, se déroule en deux temps. C’est, d’abord, une histoire d’amour clandestine entre une future étudiante et un serveur, à Kaboul. Dans les rues enneigées et défoncées, les amants manifestent leur désir par de petits gestes pudiques, d’une grande sensualité. La seconde partie débute par une révélation, qui fait l’effet d’une bombe : Wajma est enceinte. Le film se mue alors en drame familial et se joue dans un appartement, dont l’architecture reflète bien la distance entre les êtres : chacun habite sa propre pièce, séparée des autres par une cour intérieure. Là, on assiste à une scène terrifiante et grotesque à la fois (Kafka n’est pas loin) : le père, ivre de colère, chancelant sur le verglas, poursuit sa fille avec une ceinture. Le cinéaste ne le filme pas seulement comme un coupable, mais comme l’une des nombreuses victimes des traditions archaïques et de la pression sociale. C’est le regard des autres qui l’a transformé en bourreau.

Wajma, une fiancée afghane, diffusion du lundi 24 septembre 2018 à 23h10

Dans les rues défoncées de Kaboul, l'idylle entre Wajma et un jeune serveur tourne au cauchemar lorsqu'elle tombe enceinte. Le deuxième long métrage de Barmak Akram est un puissant plaidoyer contre les violences faites aux femmes, sans manichéisme. Critique : Né en Afghanistan, vivant à Paris, Barmak Akram signe son second long métrage de fiction, après L'Enfant de Kaboul, en 2008. Wajma, plaidoyer contre les violences faites aux femmes, se déroule en deux temps. C'est, d'abord, une histoire d'amour clandestine entre une future étudiante et un serveur, à Kaboul. Dans les rues enneigées et défoncées, les amants manifestent leur désir par de petits gestes pudiques, d'une grande sensualité. Lorsqu'ils se tiennent la main, ils le font discrètement, pour éviter les regards inquisiteurs. La seconde partie débute par une révélation, qui fait l'effet d'une bombe : Wajma est enceinte. Le film se mue alors en drame familial et se joue dans un appartement, dont l'architecture reflète bien la distance entre les êtres : chacun habite sa propre pièce, séparée des autres par une cour intérieure. Là, on assiste à une scène terrifiante et grotesque à la fois (Kafka n'est pas loin) : le père, ivre de colère, chancelant sur le verglas, poursuit sa fille avec une ceinture. Le cinéaste ne le filme pas seulement comme un coupable, mais comme l'une des nombreuses victimes des traditions archaïques et de la pression sociale. Ce sont les regards des autres qui l'ont transformé en bourreau. — Nicolas Didier