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Le rôle de la moto au cinéma

Vies d’esclaves, diffusion du samedi 08 décembre 2018 à 01h55

Ils quittent leur Birmanie natale en pensant trouver un emploi chez des patrons thaïlandais. Mais leur périple tourne au cauchemar : contraints de s'embarquer sur des chalutiers pour rembourser leur dette aux passeurs, ils y travaillent parfois pendant quinze ans sans revenir à terre. Jamais payés, certains sont tués, d'autres sont torturés en toute impunité. Seuls les plus chanceux parviennent à fuir. En Ouganda, l'Armée de résistance du Seigneur mène une guérilla d'autant plus féroce qu'elle se nourrit du rapt d'enfants enrôlés de force comme soldats – ou impitoyablement assassinés. Révélant ces deux tragédies, ce film pointe un fléau en pleine expansion. On estime aujourd'hui à près de 45 millions les esclaves dans le monde, plus que jamais dans l'histoire de l'humanité. Critique : « Aujourd’hui, on compte plus de quarante-cinq millions d’esclaves à travers le monde. Plus que jamais dans l’histoire de l’humanité. » Le film de Marc Wiese donne une réalité à ce chiffre hallucinant publié en 2016 par Walk Free, une fondation créée par le milliardaire australien Andrew Forrest dans le but de documenter et de combattre l’esclavage moderne. Travail forcé, exploitation sexuelle, enfants soldats… : aux quatre coins du monde, Marc Wiese le caractérise en rencontrant experts et victimes. En Thaïlande, des émigrés birmans sont exploités jusqu’à la mort sur des navires de pêche. Plusieurs rescapés racontent un enfer inimaginable. En Ouganda, le réalisateur interroge longuement Caesar Acellam, ancien membre du haut commandement de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un mouvement rebelle qui enrôle des enfants soldats. Amnistié, il ne sera jamais jugé. La manière dont il minimise sa responsabilité et le bilan de l’ONU (qui estime à cent mille le nombre d’enfants enlevés par la LRA depuis 1988) est d’autant plus insoutenable que les témoignages de survivants s’enchaînent, détaillant les méthodes inhumaines du mouvement. La détermination du philanthrope Andrew Forrest, ou de la journaliste Lydia Cacho, qui a fait tomber un réseau pédophile au Mexique, suscite une mince lueur d’espoir dans un océan d’horreurs. Terrifiantes images de mer orageuse, bruit du vent qui tourmente, pâles crépuscules, disparition finale des navires thaïlandais dans une brume fantomatique : par sa réalisation tout en ténèbres, Marc Wiese nous plonge dans un véritable cauchemar. Aussi éprouvant que nécessaire.

Vies d’esclaves, diffusion du mardi 27 novembre 2018 à 22h25

Ils quittent leur Birmanie natale en pensant trouver un emploi chez des patrons thaïlandais. Mais leur périple tourne au cauchemar : contraints de s'embarquer sur des chalutiers pour rembourser leur dette aux passeurs, ils y travaillent parfois pendant quinze ans sans revenir à terre. Jamais payés, certains sont tués, d'autres sont torturés en toute impunité. Seuls les plus chanceux parviennent à fuir. En Ouganda, l'Armée de résistance du Seigneur mène une guérilla d'autant plus féroce qu'elle se nourrit du rapt d'enfants enrôlés de force comme soldats – ou impitoyablement assassinés. Révélant ces deux tragédies, ce film pointe un fléau en pleine expansion. On estime aujourd'hui à près de 45 millions les esclaves dans le monde, plus que jamais dans l'histoire de l'humanité. Critique : Enfants soldats, pêcheurs exploités à mort, réseau pédophile… ce film terrible donne une réalité et des visages à l'esclavage moderne. Les témoignages et la réalisation ténébreuse de Marc Wiese nous plongent en plein cauchemar. Eprouvant mais nécessaire.