Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Van Gogh, diffusion du lundi 22 octobre 2018 à 13h35

Les trois derniers mois de la vie de Van Gogh. Entre bonheur et fureurs quotidiennes, une magnifique biographie buissonnière, sans tournesols ni oreille coupée. Jacques Dutronc est hallucinant de vérité. Critique : Rien de moins confortable que ce Van Gogh, qui enivre, tourmente, apaise puis vous tombe dessus sans prévenir, telle la trappe qui s’abat lourdement sur le pied de Mme Ravoux, la logeuse de l’artiste. Portrait tumultueux de Van Gogh et possible autoportrait de Maurice Pialat (qui fut peintre dans sa jeunesse), l’œuvre évite toute vision lyrique et fiévreuse de la création. Seul un plan fugitif, au début du film, enregistre le geste nerveux de l’artiste sur la toile. Pour le reste, ce ne sont que des fragments bruts d’une existence gâchée, où le doute et le remords succèdent violemment aux moments d’enthousiasme. Pialat rejoint la peinture, mais avec son outil à lui, le cinéma. Aux torsions des toiles il répond par des blocs de séquences entrechoqués. Un style unique, une forme qui paraît façonnée à mains nues. Un chaos dompté. A la croisée du naturalisme et de l’impressionnisme, Pialat fait la part belle aux paysages, aux corps féminins, aux gens du peuple. Et, bien sûr, à Dutronc. Visage émacié, dos courbé, l’acteur porte la fatigue et le détachement à un point rarement atteint. Il fait de Van Gogh un homme brisé, absent, à contretemps toujours. Un être qui meurt épuisé, sans bruit, étouffé par un trop-plein de vie intérieure.

Le rôle de la moto au cinéma

Van Gogh, diffusion du mercredi 17 octobre 2018 à 20h55

Les trois derniers mois de la vie de Van Gogh. Entre bonheur et fureurs quotidiennes, une magnifique biographie buissonnière, sans tournesols ni oreille coupée. Jacques Dutronc est hallucinant de vérité. Critique : | Genre : biopic rugueux. Ce Van Gogh enivre, tourmente, apaise, puis vous tombe dessus sans prévenir, telle la trappe qui s’abat sur le pied de Mme Ravoux, la logeuse de l’artiste. L’œuvre évite toute vision lyrique et fiévreuse de la création. Ce sont des fragments bruts d’une existence gâchée, où le doute et le remords succèdent violemment aux rares moments d’enthousiasme. Aux torsions des toiles, Pialat répond avec son outil à lui, le cinéma, par des blocs de séquences entrechoqués. Un style unique, qui paraît façonné à mains nues. Un chaos dompté. A la croisée du naturalisme et de l’impressionnisme, Pialat fait la part belle aux paysages, aux corps féminins, aux gens du peuple. Et à Dutronc, qui porte la fatigue et le détachement à un point rarement atteint.

Le rôle de la moto au cinéma

Van Gogh, diffusion du vendredi 15 décembre 2017 à 22h40

Les trois derniers mois de la vie de Van Gogh. Entre bonheur et fureurs quotidiennes, une magnifique biographie buissonnière, sans tournesols ni oreille coupée. Jacques Dutronc est hallucinant de vérité. Critique : | Genre : biopic peu aimable. Ce Van Gogh enivre, tourmente, apaise, puis vous tombe dessus sans prévenir, telle la trappe qui s'abat sur le pied de Mme Ravoux, la logeuse de l'artiste. Portrait tumultueux de Van Gogh et possible autoportrait de Maurice Pialat (qui fut peintre dans sa jeunesse), l'oeuvre évite toute vision lyrique et fiévreuse de la création. Seul un plan fugitif, au début du film, enregistre le geste nerveux de l'artiste sur la toile. Pour le reste, ce ne sont que des fragments bruts d'une existence gâchée, où le doute et le remords succèdent violemment aux moments d'enthousiasme. Pialat rejoint la peinture, mais avec son outil à lui, le cinéma. Aux torsions des toiles, il répond par des blocs de séquences entrechoqués. Un style unique, une forme qui paraît façonnée à mains nues. Un chaos dompté. A la croisée du naturalisme et de l'impressionnisme, Pialat fait la part belle aux paysages, aux corps féminins, aux gens du peuple. Et, bien sûr, à Dutronc. Visage émacié, dos courbé, l'acteur porte la fatigue et le détachement à un point rarement atteint. Il fait de Van Gogh un homme brisé, absent, à contretemps toujours. Un être qui meurt épuisé, sans bruit, étouffé par un trop-plein de vie intérieure. — Jacques Morice [[176983]]