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Le rôle de la moto au cinéma

Va, vis et deviens, diffusion du mardi 15 janvier 2019 à 22h50

Une femme réfugiée au Soudan pousse son fils à partir pour Israël, avec les juifs falashas. Le discours prend le pas sur le récit, mais l'émotion l'emporte. Critique : Opération Moïse. Qui sait aujourd’hui ce que ce terme désignait en 1984 ? Qui se souvient du rapatriement, en Israël, de milliers de Juifs éthiopiens, les Falachas, via des camps de réfugiés au Soudan ? Va, vis et deviens fait de cette épopée un destin : celui d’un enfant que sa mère chasse loin d’elle et loin du Soudan, en le faisant partir avec les Falachas, pour le sauver de la misère, de la mort. En Israël, il devient Schlomo et grandit dans une famille d’adoption, en réussissant à cacher qu’il n’est pas juif. Mais cacher qu’il a la peau sombre est impossible… On sent que Radu Mihaileanu s’est emparé de ce sujet pour dire la souffrance et le courage des enfants qui ont subi les chaos du monde. Le héros porte sur ses frêles épaules de grands sujets : la solidarité internationale, le racisme, la question juive et celle de l’identité personnelle… Pour traiter de tout cela, le cinéaste doit parfois simplifier cette saga : la famille adoptive n’existe que grâce au personnage de la mère — et à son interprète — la formidable Yaël Abecassis. Mais on ne perd jamais de vue son Schlomo, ni les paroles que lui a données sa vraie mère pour seul viatique : « Va, vis et deviens ». On le voit faire son chemin et sa vie, se construire. Sur cette entrée dans l’existence, sur l’amour maternel et l’amour tout court, rien ne manque. Le public ne s’y est pas trompé, qui a fait de ce film singulier un succès populaire.

Le rôle de la moto au cinéma

Va, vis et deviens, diffusion du mardi 25 septembre 2018 à 20h55

Une femme réfugiée au Soudan pousse son fils à partir pour Israël, avec les juifs falashas. Le discours prend le pas sur le récit, mais l'émotion l'emporte. Critique : | Genre : chemin de vie. Opération Moïse. Qui sait aujourd'hui ce que ce terme désignait en 1984 ? Qui se souvient du rapatriement en Israël de milliers de Juifs éthiopiens, les Falachas, via des camps de réfugiés au Soudan ? Va, vis et deviens fait de cette épopée un destin : celui d'un enfant que sa mère chasse loin d'elle et loin du Soudan, en le faisant partir avec les Falachas, pour le sauver de la misère, de la mort. En Israël, il devient Schlomo et grandit dans une famille d'adoption, en réussissant à cacher qu'il n'est pas juif. Mais cacher qu'il a la peau sombre est impossible... On sent que Radu Mihaileanu s'est emparé de ce sujet pour dire la souffrance et le courage des enfants qui ont subi les chaos du monde. Le héros porte sur ses frêles épaules de grands sujets : la solidarité internationale, le racisme, la question juive et celle de l'identité personnelle... Pour aborder tout cela, il faut parfois simplifier cette saga : la famille adoptive n'existe que grâce à la mère et à son interprète, la formidable Yaël Abecassis. Mais le réalisateur ne perd jamais de vue son Schlomo, ni les paroles que lui a données sa vraie mère pour seul viatique : « Va, vis et deviens. » On le voit faire son chemin et sa vie, se construire. Sur cette entrée dans l'existence, sur l'amour maternel et l'amour tout court, rien ne manque. Et c'est fort, émouvant. Le public ne s'y est pas trompé, qui a fait de ce film singulier un succès populaire. — Frédéric Strauss