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Une nuit à Florence, Trésors de la Renaissance, diffusion du samedi 22 décembre 2018 à 23h15
La Renaissance débute à Florence au XVe siècle. A la faveur d'une promenade nocturne, le paléontologue et journaliste Alberto Angela découvre la ville des Médicis, où les destins de ces grands mécènes ont croisé ceux d'artistes de renom, comme Botticelli, Léonard de Vinci, Michel-Ange ou Raphaël. Du musée sis dans la maison de famille de Michel-Ange au mystère d'une fresque disparue de Léonard de Vinci, du prodigieux musée des Offices à la basilique San Lorenzo en passant par le corridor de Vasari - le passage jadis secret reliant le Palazzo Vecchio au Palazzo Pitti, au-dessus de l'Arno -, Florence dévoile tous ses trésors. Critique : Icône de la Renaissance, la coupole de la cathédrale Santa Maria del Fiore scintille dans le ciel de Florence. La vue du célèbre Duomo, ruisselant d'une clarté auburn sous les lueurs du crépuscule, laissait présager une évocation inspirée du berceau de l'art renaissant. La séquence dédiée à l'édification de la bâtisse, coiffée, plus d'un siècle après son élévation, de sa tiare octogonale, reste accessible et distrayante. De la concurrence acharnée entre l'orfèvre Filippo Brunelleschi et son rival le sculpteur Lorenzo Ghiberti, à la réalisation de la fresque de Vasari, les étapes qui présidèrent à l'achèvement du symbole de la splendeur florentine se succèdent. Mais l'excursion nocturne dans la cité toscane tourne court. L'irruption surréaliste du ténor Andrea Bocelli, téléporté dans la cathédrale par la magie d'un trucage — alors que le présentateur fait mine de convier l'artiste à venir tester l'acoustique, comme s'il s'agissait d'un concert live ! —, fera sursauter le moins esthète des spectateurs... La virée prend alors un tour désordonné, pour arpenter au pas cadencé le Palazzo Vecchio, la basilique San Lorenzo, embrouiller le contexte de la conjuration des Pazzi, qui coûta la vie au frère cadet de Laurent le Magnifique, et asséner des platitudes sur le David de Michel-Ange. Tout aussi insipide, l'ultime flânerie dans la galerie des Offices réussit la gageure de nous détourner de Titien, du Caravage et de Botticelli ! — Hélène Rochette
