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Le rôle de la moto au cinéma

Une histoire simple, diffusion du jeudi 27 septembre 2018 à 13h35

Marie vit seule avec son fils depuis son divorce. Quand elle apprend qu'elle est enceinte de son amant, elle décide d'avorter. Un superbe personnage qui dévoile progressivement ses fêlures intimes. Critique : | Genre : drame sentimental. Contrairement à ce qu’indique le titre, l’histoire de Marie n’est pas simple. En témoigne la lettre de rupture qu’elle envoie à son amant, Serge : « Depuis longtemps, c’est quand nous sommes ensemble que tu me manques le plus. » Pour oublier cet homme qui parle fort et trop creux, Marie part en vacances chez des amis, à la campagne. Ambiance pouet pouet tralala, grandes tablées Ricoré et baignades-pelotages… A la revoyure, la déconvenue est surtout sonore. Claude Sautet et Jean-Loup Dabadie n’ont pas osé claquemurer leur héroïne dans le silence recueilli qu’elle méritait. Ils ont ouvert le kit du remplissage vocal, polluant le film d’une multitude de répliques sans intérêt, lâchées avec un entrain démodé. Si l’on accepte de chercher ce que cache cet agaçant brassage d’air, à savoir l’effondrement intérieur d’une génération terrifiée par la liberté enfin gagnée, Une histoire simple a valeur de document historique. Claude Sautet a l’art d’aplatir le quotidien, pour exacerber ce qu’il a d’insupportable : du simple fracas des verres qui s’entrechoquent sur le zinc jusqu’aux griffures intimes que provoquent les petites phrases amères décochées en fin de parcours amoureux.

Le rôle de la moto au cinéma

Une histoire simple, diffusion du lundi 17 septembre 2018 à 20h50

Marie vit seule avec son fils depuis son divorce. Quand elle apprend qu'elle est enceinte de son amant, elle décide d'avorter. Un superbe personnage qui dévoile progressivement ses fêlures intimes. Critique : Film de Claude Sautet (France, 1977). Scénario : C. Sautet et Jean-Loup Dabadie. Image : Jean Boffety. Musique : Philippe Sarde. 110 mn. Avec Romy Schneider : Marie. Bruno Cremer : Georges. Claude Brasseur : Serge. Arlette Bonnard : Gabrielle. Genre : drame sentimental. Contrairement à ce qu'indique le titre, l'histoire de Marie n'est pas simple. En témoigne la lettre de rupture qu'elle envoie à son amant, Serge : « Depuis longtemps, c'est quand nous sommes ensemble que tu me manques le plus. » Pour oublier cet homme qui parle fort et trop creux, Marie part en vacances chez des amis, à la campagne. Ambiance pouët-pouët tralala, grandes tablées Ricoré et baignades-pelotages... A la revoyure, la déconvenue est surtout sonore. Claude Sautet et Jean-Loup Dabadie n'ont pas osé claquemurer leur héroïne dans le silence recueilli qu'elle méritait. Ils ont ouvert le kit du remplissage vocal, polluant le film d'une multitude de répliques sans intérêt, lâchées avec un entrain démodé. Si l'on accepte de chercher ce que cache cet agaçant brassage d'air, à savoir l'effondrement intérieur d'une génération terrifiée par la liberté enfin gagnée, Une histoire simple a valeur de document historique. Claude Sautet a l'art d'aplatir le quotidien, pour exacerber ce qu'il a d'insupportable : du simple fracas des verres qui s'entrechoquent sur le zinc jusqu'aux griffures intimes que provoquent les petites phrases amères décochées en fin de parcours amoureux. Marine Landrot