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Le rôle de la moto au cinéma

Une histoire de fou, diffusion du mercredi 23 janvier 2019 à 00h10

Plusieurs histoires de fou autour de la mémoire arménienne et de sa guerre fratricide. Une allégorie à la fois sobre et bouleversante. Critique : | Genre : suites du génocide arménien. D'abord un long prologue, sur un fait historique méconnu et pourtant crucial : le procès à Berlin, en 1921, de Soghomon Tehlirian, qui a assassiné en plein jour Talaat Pacha, l'un des principaux organisateurs du génocide arménien. Procès retentissant : l'accusé est acquitté après moins d'une heure de délibération ! Cette fresque nous projette ensuite à l'orée des années 1980, dans une famille arménienne d'épiciers, à Marseille. Le père, modèle d'intégration, s'est échiné au travail en négligeant ses racines. La mère est plus orgueilleuse, plus revendicative. Leur fils exacerbe la colère maternelle en basculant dans la lutte armée, celle de l'Asala. On le voit commettre un attentat dans lequel un étudiant perd l'usage de ses jambes. Contre toute attente, celui-ci cherche à comprendre et en vient à vouloir rencontrer le terroriste qui a brisé sa vie. Un récit inspiré de ce qu'a vécu José Gurriarán, journaliste espagnol, frappé par un attentat en 1980. Mêlant sur un siècle la grande histoire et les petites, les souvenirs de famille, les traumas enfouis, Guédiguian se montre synthétique, clair, trop didactique par moments. Cette part démonstrative est contrebalancée par sa manière de dessiner des destins, en s'appuyant sur des thèmes de la mythologie. L'injustice, la vengeance, le pardon, l'honneur trouvent leur place dans ce film politique qui englobe la mémoire arménienne et au-delà celle des Kurdes, des Palestiniens. De Marseille à Beyrouth, le film reste aussi sobre que lyrique. Voir cette séquence sans paroles où le père, meurtri, danse fièrement, chez lui, tout seul. — Jacques Morice

Le rôle de la moto au cinéma

Une histoire de fou, diffusion du mercredi 03 mai 2017 à 00h25

A Berlin en 1921, Soghomon Tehlirian tue Talaat Pacha, principal responsable du génocide arménien. Lors de son procès, il témoigne tant et si bien du premier génocide du XXe siècle que le jury populaire l'acquitte. Des années plus tard, à Marseille, le jeune Aram est un idéaliste qui veut que la Turquie reconnaisse les crimes commis. S'il est soutenu par Anouch, sa mère, Hovannes, son père, veut vivre en paix en France. Aram est impliqué dans un attentat visant l'ambassadeur de Turquie. Le diplomate est tué mais Gilles, un étudiant en médecine qui passait par là, perd l'usage de ses jambes. Alors qu'Anouch est dévastée, Aram part pour le Liban en camp d'entraînement... -- Critique : Plusieurs histoires de fou, à différentes époques, autour de la mémoire arménienne et de sa guerre fratricide. Une allégorie à la fois sobre et bouleversante.