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Le rôle de la moto au cinéma

Toi que j’aimais tant, diffusion du mardi 28 août 2018 à 22h40

Raphaël, un jeune homme de bonne famille condamné pour le meurtre de sa petite amie Pauline, est libéré quinze ans après les faits. Il réclame la révision de son procès. D'abord scandalisée par cette libération, Lisa, la soeur de la victime, se replonge dans l'enquête et commence à douter de sa culpabilité... Critique : A l'âge de 10 ans, Lisa découvrait sa soeur aînée sauvagement assassinée dans une grange. Prestement condamné à l'époque, Raphaël, ex-petit ami de la victime, a purgé sa peine. Quinze ans ont passé et, tout juste libéré, l'ancien accusé réclame la révision de son procès. Ulcérée par la suffisance du jeune homme, qui plastronne devant les caméras, Lisa, désormais journaliste, décide d'enquêter pour contrer celui qu'elle a toujours considéré comme un manipulateur. Images surexposées du bonheur passé, résonances de rires enfantins, dramatisation et ralentis : la réalisation ne renonce à aucune facilité pour transposer l'univers suffocant de Mary Higgins Clark ! Fidèle au livre, le scénario désosse les comportements de deux uniques suspects : l'ex-détenu, un arrogant lovelace qui conjugue l'aisance des nantis à l'impétuosité des innocents, et l'amoureux transi, un fruste ouvrier garagiste, ancien camarade de la lycéenne massacrée. Rehaussé par les interprétations de Marie Denarnaud, qui incarne une combative femme blessée, et d'Isabelle Renauld, splendide en mère démolie, ce thriller d'un classicisme achevé vaut pour sa description des rapports filiaux. Bien calée dans les rails de l'inévitable happy end, l'intrigue réserve moins de surprises.— Hélène Rochette