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Le rôle de la moto au cinéma

Thomas Pesquet : objectif Mars, diffusion du samedi 11 août 2018 à 22h45

Entre le 19 novembre 2016 et le 2 juin 2017, le Français Thomas Pesquet a passé 196 jours à bord de l'ISS, la station spatiale internationale. Pour lui, comme pour les cinq autres membres de l'expédition 50/51, chaque jour a été rythmé par une multitude d'expériences scientifiques, réalisées pour des laboratoires du monde entier. Elles visaient à repousser les limites imposées par la physiologie humaine aux missions lointaines dans l'espace. Car si, à l'instar de beaucoup de ses pairs, Thomas Pesquet rêve de fouler un jour le sol martien, il reste encore à la science une longue liste de problèmes à résoudre avant de pouvoir envoyer des missions habitées sur la planète rouge à l'horizon 2040. Critique : En 2016, dans Thomas Pesquet, profession astronaute, les réalisateurs suivaient le Français lors de sa préparation à la mission Proxima. Comme une suite, ce second volet enchevêtre le récit de cette expédition de cent quatre-vingt-seize jours à bord de la station spatiale internationale (ISS) et une projection vers l’objectif ultime de Thomas Pesquet : Mars. Car les deux voyages sont intimement liés : l’ISS est un lieu d’expérimentations pour les missions lointaines, un « passage obligé » vers la planète rouge, comme l’explique l’astronaute. Dès les premiers instants, le film écrit la légende de Proxima et de Thomas Pesquet, baigné d’une musique grandiloquente et héroïque. Un ton cinématographique qui s’accorde mal avec la narration plutôt lénifiante de la voix off, qui peine à nous entraîner réellement tout au long de ces quatre-vingt-dix minutes. Dommage, car la matière est riche et en soi captivante. Thomas Pesquet filme le quotidien de la station à l’aide d’une GoPro, à la manière d’un carnet de bord, livrant son ressenti, confiné à 400 kilomètres de la Terre. Le documentaire relate également les expériences menées par l’équipe dans les modules de l’ISS, et leurs sensationnelles sorties dans l’espace. Le récit de Proxima est ponctué de retours sur l’histoire de la recherche spatiale, de ses débuts aux enjeux actuels et futurs. Les réalisateurs s’appuient sur de nombreuses archives, mais aussi sur les témoignages de pionniers comme Charles Duke, astronaute d’Apollo 16, ou celui, incroyable, d’Andreï Bozhko, cobaye d’une folle expérience d’isolement en 1967 à Moscou — trois hommes dans douze mètres carrés pendant un an…