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The Jane Doe Identity, diffusion du dimanche 29 juillet 2018 à 03h45
Que raconte pour les légistes chargés de l’autopsier le corps d’une inconnue, morte sans trace de blessure ? Un film d’horreur qui revisite le genre. Critique : Etonnamment populaire en salles, le cinéma fantastique devient un genre plus concurrentiel et plus créatif. En voici une nouvelle preuve avec ce film qui aurait pu n’être qu’un bain de sang et préfère manier l’horreur avec précision. Dans une maison où des crimes atroces ont été commis sans aucun signe d’effraction, on découvre le cadavre d’une inconnue, sans trace de blessure. Sur la table d’autopsie, un médecin légiste et son fils ouvrent le corps de cette Jane Doe (Mme X, en quelque sorte) comme ils ouvriraient un roman. Pour comprendre son histoire et les causes de sa mort, ils accumulent les indices avec méthode. Mais leur regard scientifique est bientôt mis à l’épreuve par des mystères inexplicables… La belle idée du film, c’est de placer la morte des deux côtés de la frontière qui sépare le rationnel et l’irrationnel. Son corps n’est qu’analyses, prélèvements, coupes et constat froid. Et, à la fois, il est palimpseste, imaginaire, fiction ensorcelante… Toute la première partie du film joue sur cette dualité avec une belle maîtrise. Les effets plus classiques, ensuite, séduisent tout en faisant un peu sourire : ils rappellent que les morgues font depuis toujours de parfaits décors pour un cinéma qui vise à donner la chair de poule. Mais, avec le duo père-fils, le réalisateur entend actualiser les lois du genre : il signe, avec cette atmosphère familiale, une sorte de variation sur Six Feet under en chambre froide. Et en modèle réduit.