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Le rôle de la moto au cinéma

The Island, diffusion du jeudi 07 février 2019 à 21h00

Desservi par une mise en scène tonitruante - avec effets spéciaux numériques à tous les étages - ce gros blockbuster séduit quand même par son sujet S-F main (des clones se cherchent une identité à eux) et le charme de ses interprètes. La dernière indulgence de l'été, promis. Critique : Film de Michael Bay (USA, 2005). Scénario : A. Kurtzman, R. Orci, C. Tredwell-Owen. 130 mn. VF. Avec Scarlett Johansson : Jordan 2 Delta. Ewan McGregor : Lincoln 6 Echo.Genre : grosse machine SF.The Island est une grosse machine pyrotechnique qui fait du gringue aux ados - avec Scarlett Johansson en produit d'appel. Mais son sujet SF, très « Philip K. Dick pour les nuls », est assez piquant pour susciter l'indulgence. Point de départ « orwello-wellesien » : sur la Terre se portant comme un charme après avoir été contaminée, des clones sont confinés jusqu'à ce que leurs propriétaires « originaux » aient besoin d'un de leurs organes pour s'assurer une vie plus longue.Quand deux clones se font la belle, le film trouve ses marques. Le mieux, c'est la confrontation de deux êtres fabriqués in vitro, manquant d'expérience existentielle, avec le monde de demain. Si Ewan McGregor a toujours paru un peu falot dans ses entreprises hollywoodien­nes, ici sa bouille de jeune naïf fait merveille et Scarlett Johansson, réduite aux utilités décoratives, fait merveille itou.Mais nos héros se retrouvent traqués, et cela réveille les pires instincts du metteur en scène, Michael Bay (responsable d'Armageddon et de Pearl Harbor). Pourquoi diable chaque scène d'action doit-elle tonitruer en un déluge d'effets spéciaux ? Le film s'en sort par ses seconds rôles, tous impec, et frappe par son sens du recyclage : un peu de Minority Report, un bout pompé sur Ghost in the shell... Et ce final grandiloquent, c'est quoi, déjà ? Ah oui, la pub Manpower. Comme disait l'autre, beaucoup de goût. Mauvais, mais beaucoup.