Diffusions passées:

Selma, diffusion du mardi 12 mars 2019 à 22h25

La marche pour le droit de vote des Noirs, organisée par Martin Luther King en mars 1965. Belle portée pédagogique, mais film un peu académique. Critique : De Martin Luther King, ce film ne raconte ni le fameux discours de 1963, « I have a dream », ni l’assassinat, en 1968, mais le combat pour le droit de vote des Noirs. En s’appuyant notamment sur les rapports d’agents du FBI, qui listaient les faits et gestes des activistes, la réalisatrice entre dans les coulisses de l’action politique et militante, exploite au mieux des situations concrètes et donne une portée pédagogique à cette reconstitution. Les combats et la méthode de Martin Luther King (sobrement interprété par le très doué David Oyelowo) peuvent encore servir aujourd’hui. Ce message fort aurait pu être délivré avec davantage de tempérament et d’âme. Quand, à la fin de Selma, des images d’archives surgissent, la vitalité spontanée qu’elles montrent souligne les limites de ce film mené avec rigueur, mais aussi avec raideur.

Selma, diffusion du mardi 26 février 2019 à 20h55

La marche pour le droit de vote des Noirs, organisée par Martin Luther King en mars 1965. Belle portée pédagogique, mais film un peu académique. Critique : Ce biopic sur Martin Luther King s’intéresse à un aspect limité de la vie du leader noir : son combat pour le droit de vote des Noirs. Il met en avant une objectivité factuelle qui s’appuie notamment sur les rapports d’agents du FBI, listant les faits et gestes des activistes. C’est un moyen efficace pour rendre palpable la crise. En entrant dans les coulisses de l’action politique et militante, le film exploite au mieux des situations concrètes et donne une portée pédagogique à cette reconstitution. Les combats et la méthode de Martin Luther King (sobrement interprété par le très doué David Oyelowo) peuvent encore servir aujourd’hui. Le message est fort. On regrette d’autant plus que la réalisatrice le délivre sans beaucoup de tempérament ni d’âme. Quand, à la fin de Selma, des images d’archives surgissent, la vitalité spontanée qu’elles montrent souligne les limites de ce film mené avec rigueur, mais aussi avec raideur.

Selma, diffusion du jeudi 05 avril 2018 à 20h55

La marche pour le droit de vote des Noirs, organisée par Martin Luther King en mars 1965. Belle portée pédagogique, mais film un peu académique. Critique : Contrairement à Lincoln ou à James Brown, Martin Luther King n'avait pas encore eu droit à son biopic sur grand écran. Une injustice que Selma répare, tout en s'intéressant à un aspect limité de la vie du leader noir. Son fameux discours de 1963, « I have a dream », laissé de côté, comme son assassinat en 1968, c'est son combat pour le droit de vote que le film raconte. A Selma, ville d'Alabama où tout est fait alors pour empêcher les Noirs d'obtenir une carte d'électeur pourtant légale, Martin Luther King mène une action difficile qui finira par déboucher, en mars 1965, sur une grande marche rassemblant des milliers de manifestants. Un discours du président Lyndon B. Johnson contre la ségrégation dans les urnes et une nouvelle loi entérineront sa victoire. A l'inverse du Majordome (2013), où le Mouvement des droits civiques était évoqué à travers des destins individuels émouvants, Selma met en avant une objectivité factuelle qui s'appuie notamment sur les rapports d'agents du FBI, listant les faits et gestes des activistes. C'est un moyen efficace pour rendre palpable un climat de crise : de la Maison-Blanche aux rues de Selma, tout le monde essaie d'éviter le drame. Mais les adeptes de la non-violence savent que leur combat pour l'égalité ne sera médiatisé que si des tensions éclatent... En entrant dans les coulisses de l'action politique et militante, le film exploite au mieux des situations concrètes et donne une portée pédagogique à cette reconstitution. Les combats et la méthode de Martin Luther King (sobrement interprété par le très doué David Oyelowo) peuvent encore servir aujourd'hui. Le message est fort. On regrette d'autant plus que la réalisatrice le délivre sans beaucoup de tempérament ni d'âme. Quand, à la fin de Selma, des images d'archives surgissent, la vitalité spontanée qu'elles montrent souligne les limites de ce film mené avec rigueur mais aussi avec raideur. — Frédéric Strauss