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Sculptrices, ni muses, ni modèles, diffusion du dimanche 16 septembre 2018 à 06h00

Depuis l'Antiquité grecque, l'homme est considéré comme le créateur et la femme comme la muse. Pourtant, depuis toujours, les femmes sculptent, taillent, fondent et frappent. De Properzia de' Rossi, pionnière de la Renaissance, à Niki de Saint-Phalle et ses monumentales «Nanas», en passant par Camille Claudel et son art tourmenté, Marcello et sa «Pythie» sensuelle et furieuse, la radicale Jane Poupelet ou encore Germaine Richier, toutes ont produit des oeuvres puissantes, parfois oubliées. Au fil du temps, les sculptrices se sont réappropriées le corps féminin, longtemps façonné par l'imaginaire des hommes. Critique : A l’instar de Galatée, née sous le ciseau de Pygmalion, les femmes furent longtemps cantonnées par la sculpture occidentale à la fonction de muse ou de modèle. A croire que la manipulation de la terre ou du marbre supposait une paume plus virile que le travail de l’huile et des pigments… Dans ses Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, l’historien de l’art Giorgio Vasari (1511-1574) ne cite d’ailleurs qu’une seule sculptrice : sa compatriote Properzia de’Rossi (1490-1530), contemporaine de Raphaël, dont l’évocation ouvre ce documentaire particulièrement soigné. La réalisatrice Emilie Valentin tire de l’oubli quelques grandes artistes comme l’Espagnole Luisa Roldán (1652-1706) ou la Française Marie-Anne Collot (1748-1821), hausse Germaine Richier (1902-1959) et sa Mante, grande au niveau de Camille Claudel (1864-1943), s’amuse des Nanas de Niki de Saint Phalle (1930-2002) et se clôt sur la magnifique araignée de Louise Bourgeois (1911-2010). Porté par des propos de quelques fins connaisseurs et des prises de vues inspirées, Sculptrices, ni muses ni modèles échappe à l’effet catalogue en témoignant de bout en bout d’une belle sensibilité. En composant aussi par petites touches une autre histoire de l’art, dans laquelle s’affirme envers et contre tout la pulsion créatrice du « beau sexe ». Dans laquelle Galatée se saisit du ciseau.

Sculptrices, ni muses, ni modèles, diffusion du dimanche 09 septembre 2018 à 17h35

Depuis l'Antiquité grecque, l'homme est considéré comme le créateur et la femme comme la muse. Pourtant, depuis toujours, les femmes sculptent, taillent, fondent et frappent. De Properzia de' Rossi, pionnière de la Renaissance, à Niki de Saint-Phalle et ses monumentales «Nanas», en passant par Camille Claudel et son art tourmenté, Marcello et sa «Pythie» sensuelle et furieuse, la radicale Jane Poupelet ou encore Germaine Richier, toutes ont produit des oeuvres puissantes, parfois oubliées. Au fil du temps, les sculptrices se sont réappropriées le corps féminin, longtemps façonné par l'imaginaire des hommes.