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Le rôle de la moto au cinéma

Rien à déclarer, diffusion du dimanche 11 mars 2018 à 21h00

Les avis sont partagés sur la comédie post-Ch'tis, de Dany Boon : vieilles recettes de la comédie franchouillarde ou attention portée aux seconds rôles (François Damiens, Bouli Lanners) qui font mouche ? Critique : | Genre : Ici, l'on rit français. Dans la famille « comédie à la française », Dany Boon a pris la place de Gérard Oury : même comique gentil, évitant satire ou parodie trop mordantes. Une morale à chaque histoire, appelant à la tolérance et à la fraternité. Et l'affirmation d'une « identité nationale » (aïe, le mot piège...) : induite chez Oury, qui tournait dans la France des Trente Glorieuses ; plus appuyée chez Dany Boon, champion du service public (hier la poste, aujourd'hui la douane). Rien à déclarer, situé l'année où France et Belgique abolissaient les contrôles frontaliers, oppose un douanier français doux comme une bonne baguette (Dany Boon) à son homologue belge, irascible et francophobe (Benoît Poelvoorde). On notera l'astuce qui consiste à faire endosser le rejet de l'Europe et la xénophobie à l'étranger - des ­défauts qu'on ne saurait imputer à un seul de nos concitoyens... L'intrigue s'enrichit de la collaboration forcée des deux adversaires, d'une amourette fratricide (la partie la moins convaincante du récit), et d'un trafic de drogue autorisant une ou deux scènes d'action. Une flopée de personnages secondaires savoureux peuple la ville-frontière, parfois saisie comme une bourgade de western. Intervient ici un axiome critique totalement arbitraire : un film où figurent conjointement les Belges François Damiens et Bouli Lanners ne peut pas être mauvais. Le premier joue un tenancier de bar irrésistiblement stupide. Le second incarne un fonctionnaire belge, et ses démêlés avec un téléphone portable première génération sont mémorables.