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Raspoutine, Meurtre à Saint-Pétersbourg, diffusion du samedi 12 janvier 2019 à 15h35
Grigori Efimovitch Raspoutine est introduit en 1907 dans l'intimité de la famille impériale russe, à Saint-Pétersbourg. Nicolas II et son épouse Alexandra espèrent que ce mystique, guérisseur et prédicateur itinérant pourra guérir leur fils Alexis, atteint d'hémophilie. Cent ans après son assassinat, le 29 décembre 1916, celui dont l'influence néfaste sur la tsarine, voire sur son époux, aurait contribué à précipiter la Russie dans la révolution, continue de susciter un débat passionné, notamment en Russie. Mérite-t-il sa réputation sulfureuse ? Historiens et archivistes témoignent. Critique : Que n’a-t-on pas énoncé à l’encontre du faux devin hypnotique ? Rendu responsable de la chute des Romanov, annonciatrice de la révolution, Raspoutine intrigue toujours cent ans après son assassinat. Le simple fait que ce fils de paysans sibériens ait pu devenir proche conseiller du tsar Nicolas II suffit à susciter la méfiance. S’appliquant à amender la légende noire qui entache sa réputation, la réalisatrice recense les avis d’une poignée d’historiens et d’écrivains et démontre que l’aura et le rôle politique du prédicateur orthodoxe ont été surévalués. Plutôt modeste quant aux d’archives, ce énième portrait du mystique moujik chevelu parvient à prouver qu’il possédait un grand pouvoir de persuasion et un don pour l’affabulation. Soulignant combien la crédulité de la dévote tsarine Alexandra a favorisé l’ascension du spirite, les spécialistes dépeignent aussi l’atmosphère déliquescente et insurrectionnelle de l’Empire à la veille de la Première Guerre. Dommage que la partie consacrée au contexte du meurtre de Raspoutine — notamment la question de la probable implication des services secrets britanniques — soit abordée sous un angle plus romanesque que diplomatique.