Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Petit Paysan, diffusion du dimanche 12 janvier 2020 à 21h05

Pierre, la trentaine, fraîchement diplômé d’études agricoles, prend en main l’exploitation familiale de vaches laitières. Alors que Angélique, la boulangère, lui tourne autour, Pierre se bat contre sa solitude et les difficultés financières. Quand l’une de ses têtes de bétail est touchée par la maladie de la vache folle, Pierre préfère sacrifier lui-même sa bête par crainte que les services vétérinaires ne suppriment tout son cheptel, soit 25 vaches. Pascale, sa sœur vétérinaire, le prévient que dissimuler une possible épidémie est passible de prison. Mais Pierre, qui ne se voit pas faire autre chose de sa vie, veut à tout prix sauver la ferme...

Le rôle de la moto au cinéma

Petit paysan, diffusion du vendredi 22 février 2019 à 15h15

Pierre, la trentaine, fraîchement diplômé d’études agricoles, prend en main l’exploitation familiale de vaches laitières. Alors que Angélique, la boulangère, lui tourne autour, Pierre se bat contre sa solitude et les difficultés financières. Quand l’une de ses têtes de bétail est touchée par la maladie de la vache folle, Pierre préfère sacrifier lui-même sa bête par crainte que les services vétérinaires ne suppriment tout son cheptel, soit 25 vaches. Pascale, sa sœur vétérinaire, le prévient que dissimuler une possible épidémie est passible de prison. Mais Pierre, qui ne se voit pas faire autre chose de sa vie, veut à tout prix sauver la ferme... Critique : | Genre : jamais sans mes vaches. Pour Pierre, rien ne compte plus que ses vaches. Levé à l’aube tous les matins pour la traite, il trime toute la journée entre la pâture et les mille et une tâches de la ferme, sans compter les réveils en pleine nuit pour la mise bas d’un veau… Ce jeune éleveur consacre chaque minute de son existence à son troupeau. L’amour ? Pas le temps — ni même l’envie — de répondre aux avances de l’avenante boulangère du village. Les seules visites qu’il accepte sont celles de sa sœur, puisqu’elle est vétérinaire. Surtout, Pierre a peur : les premiers cas d’une épidémie viennent de se déclarer en France. Des troupeaux sont abattus par mesure de précaution. Découvrant que l’une de ses laitières est infectée, il est prêt à tous les mensonges pour empêcher qu’on tue ses vaches… Hubert Charuel, lui-même fils d’éleveur, mais qui préféra la Fémis à la ferme familiale, signe un premier long métrage enthousiasmant sur un sujet qu’il connaît intimement. On est d’abord frappé par sa capacité à convertir son matériau documentaire (des difficultés économiques aux lois sanitaires, jusqu’à la question épineuse de la robotisation de la traite) en fiction passionnante. Mais, en plus, son film échappe au naturalisme et tourne au thriller. C’est d’ailleurs annoncé dès la séquence d’ouverture, superbement onirique : Pierre se fraye difficilement un chemin dans sa chambre et sa cuisine, au milieu des vaches. Et il deviendra un héros de polar paranoïaque pour faire disparaître, la nuit, le cadavre d’un ruminant, bien plus difficile à enterrer que celui d’un homme chez Scorsese… Swann Arlaud, impressionnant, comme habité, devient l’incarnation d’un sacerdoce qui peut virer à l’enfer.

Le rôle de la moto au cinéma

Petit paysan, diffusion du vendredi 15 février 2019 à 02h00

Le rôle de la moto au cinéma

Petit paysan, diffusion du mardi 11 septembre 2018 à 16h00

Le rôle de la moto au cinéma

Petit paysan, diffusion du mercredi 05 septembre 2018 à 22h45

Le rôle de la moto au cinéma

Petit Paysan, diffusion du samedi 01 septembre 2018 à 08h35

Le rôle de la moto au cinéma

Petit paysan, diffusion du mardi 28 août 2018 à 21h00

Pierre, la trentaine, fraîchement diplômé d’études agricoles, prend en main l’exploitation familiale de vaches laitières. Alors que Angélique, la boulangère, lui tourne autour, Pierre se bat contre sa solitude et les difficultés financières. Quand l’une de ses têtes de bétail est touchée par la maladie de la vache folle, Pierre préfère sacrifier lui-même sa bête par crainte que les services vétérinaires ne suppriment tout son cheptel, soit 25 vaches. Pascale, sa sœur vétérinaire, le prévient que dissimuler une possible épidémie est passible de prison. Mais Pierre, qui ne se voit pas faire autre chose de sa vie, veut à tout prix sauver la ferme... Critique : Pour Pierre, rien ne compte plus que ses vaches laitières. Levé à l’aube tous les matins pour la traite, il trime toute la journée entre la pâture et les mille et une tâches de la ferme, sans compter les réveils en pleine nuit pour l’accouchement d’un veau… Ce jeune éleveur, qui a repris l’exploitation de ses parents, consacre chaque minute de son existence à son troupeau. L’amour ? Pas le temps, ni même l’envie, de répondre aux avances de l’avenante boulangère du village. Les seules visites qu’il accepte sont celles de sa sœur, puisqu’elle est vétérinaire. Surtout, Pierre a peur : les premiers cas d’une épidémie viennent de se déclarer en France. Des troupeaux sont abattus par mesure de précaution. Découvrant que l’une de ses laitières est infectée, il est prêt à tous les mensonges pour empêcher qu’on tue ses vaches… Hubert Charuel, lui-même fils d’éleveur, mais qui préféra finalement la Fémis à la ferme familiale, signe un premier long métrage enthousiasmant sur un sujet qu’il connaît, donc, intimement. On est d’abord frappé par la capacité du jeune réalisateur à convertir son matériau documentaire — des difficultés économiques aux lois sanitaires, jusqu’à la question épineuse de la robotisation de la traite — en fiction passionnante. Mais, en plus, son film échappe vite au naturalisme et tourne au thriller existentiel. Ce cinéma de genre est d’ailleurs annoncé dès la séquence d’ouverture, superbement onirique : Pierre se fraye difficilement un chemin dans sa chambre et sa cuisine, au milieu des vaches. Cet homme seul, ce résistant obsessionnel, se mue en héros de polar paranoïaque et fait disparaître, la nuit, le cadavre d’un ruminant, bien plus difficile à enterrer que celui d’un homme chez Scorsese… Face à Sara Giraudeau, remarquable de subtilité, Swann Arlaud est impressionnant : comme habité, avec son corps frêle et son visage en lame de couteau, il devient l’incarnation d’un sacerdoce qui peut virer à l’enfer.