Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Peace’n’pop, 1979-2015 : Paix et culture pop des années 80 à nos jours, diffusion du samedi 03 novembre 2018 à 07h05

Depuis les années 1980, l'Occident vit une période de bouleversements et de conflits incessants. La culture populaire y répond par une révolte festive : rébellion punk dans une Grande-Bretagne frappée par la crise économique, effervescence underground, émergence des «Love Parade» après la chute du mur de Berlin. Mais le mouvement pacifiste, qui s'est essoufflé avec la fin de la guerre froide, peine à se remobiliser depuis le choc du 11-Septembre. Peut-on encore chanter des espoirs de paix ?

Le rôle de la moto au cinéma

Peace’n’pop, 1950-1979 : Faites l’amour pas la guerre !, diffusion du samedi 03 novembre 2018 à 06h10

En pleine guerre froide, l'intervention américaine au Viêtnam suscite une immense vague de protestation. C'est l'acte de naissance d'une contre-culture antimilitariste et contestataire qui mêle activisme politique, spiritualité et expérimentations psychédéliques. Une révolution des esprits, accompagnée et popularisée par des hymnes qui resteront dans l'histoire : «Imagine», «Blowin'in the Wind», «We Shall Overcome», «Give Peace a Chance». Retour sur un âge d'or musical rythmé par un idéal de paix et d'amour. Critique : A l'aube des années 1950, la guerre froide déchire le monde et la menace du nucléaire fait l'effet d'une épée de Damoclès sur la jeunesse en mal d'idéaux. « Le rock'n'roll serait ainsi une injonction à se ­jeter corps et âme dans le moment présent, comme s'il n'y avait pas de lendemain. Carpe diem ! » brandit Peace'n'pop. Ce documentaire s'est donné pour mission de balayer un demi-siècle de contre-culture anti­militariste et pacifiste. Intitulée Faites l'amour pas la guerre, la première partie prend sa source en Corée et s'achève sur le second choc pétrolier. Chemin faisant, le conflit vietnamien va servir de catalyseur au mouvement hippie qui envisage la musique comme une arme de contestation massive contre l'impérialisme américain. Cadencé par les protest songs de Bob Dylan, Joan Baez, Joni Mitchell, Jimi Hendrix, John Lennon, Nina Simone, The Doors... entre deux marches pour les droits civiques et autres rassemblements à la gloire du flower power, Peace'n'pop s'envolera outre-Rhin sur les traces des héros du kraut­rock, avant d'élargir son spectre au jazz, au cinéma ou à la bande dessinée underground. D'où la forme parfois indigeste de cette vaste fresque politico-culturelle. Champion du name dropping, le réalisateur, Christian Bettges, a beau convier une pléiade d'intervenants (les écrivains Ken Follett et Alexis Jenni, les musiciens Asaf Avidan, La Canaille, The Avener, Guizmo de Tryo), son propos reste à la surface. Trop d'infos tuent l'info. — Eléonore Colin