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Le rôle de la moto au cinéma

Or noir, diffusion du lundi 29 janvier 2018 à 22h35

Aventures rétro dans le sable chaud de l'Arabie, au temps des débuts du pétrole. Sur un scénario ficelé à l'américaine, un spectacle pas assez hollywoodien mais tenu avec conviction. Et la jeunesse de Tahar Rahim pour faire souffler sur tout ça un petit vent nouveau. Critique : On ne parle que de la crise et de la fin du pétrole ? Voici les débuts du temps des barils dans une Arabie faite, depuis Lawrence, pour le grand cinéma d'évasion. Deux sultans des années 1930 se disputent une terre gorgée d'or noir. L'un y a laissé venir des Texans en chapeaux de cow-boys, qui ont fait sa richesse. L'autre veut chasser ces infidèles et fermer les puits. La bataille gronde et, en coulisse, deux conceptions de l'islam s'opposent, l'une intransigeante jusqu'à l'intolérance, l'autre soluble dans le pétrole. L'arbitre de tous les conflits sera un jeune prince, ambassadeur de l'amour et de la paix, qui se révèle chef de guerre juste. Tenu par toutes ces ficelles de récit (travail d'un scénariste collaborateur de Spielberg, notamment sur les Indiana Jones), Or noir garde le cap sans trop de mal. Et la mise en scène de Jean-Jacques Annaud ne vise qu'à ouvrir un beau livre d'images. On aurait aimé davantage d'ampleur, de lyrisme, mais, à défaut de prouesses techniques ou de style personnel, le cinéaste français fait montre de conviction. Et le plaisir finit par surgir quand ce spectacle cousu de fil blanc tourne au western des sables. Avec un Tahar Rahim qui, en plein exotisme rétro, retrouve quasiment le rôle qu'il tenait dans Un prophète : le faible qui devient maître du jeu. Ça lui va une nouvelle fois très bien. Frédéric Strauss

Le rôle de la moto au cinéma

Or noir, diffusion du lundi 08 janvier 2018 à 20h55