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On voulait tout casser, diffusion du mardi 15 janvier 2019 à 21h00
Kiki est atteint d'un cancer et apprend qu'il ne lui reste plus que quatre à cinq mois à vivre. Cette nouvelle, il ne souhaite manifestement pas la confier à ses meilleurs copains Tony, Bilou, Gérôme et Pancho, qui forment avec lui un groupe uni depuis plus de trente ans. Lorsque Kiki leur annonce son désir de partir faire le tour du monde en bateau, ses compagnons, qui ont aujourd'hui tous passé les quarante ou cinquante ans comprennent bientôt ce que cette décision soudaine dissimule. Ils se rendent compte du temps passé et se rappellent leurs vieux rêves en constatant ce qu'ils ont réussi à accomplir ou non... Critique : | Genre : tout petits mouchoirs. Après l'embarrassant Fils à Jo (2011), comédie franchouillarde sur fond d'ovalie, Philippe Guillard s'essaie au film de potes viril, sous-genre remis au goût du jour par Le Coeur des hommes et, plus récemment, par le nauséeux Petits Mouchoirs (2010). Signalons que, malgré son titre ronflant, On voulait tout casser est moins prétentieux que le film de Guillaume Canet. Soit l'histoire d'un quinqua atteint d'un cancer (Kad Merad) qui renoue avec ses vieux copains, trop occupés à leurs mesquineries pour se rendre compte de sa maladie. Scénariste pour Fabien Onteniente (3 Zéros, Turf), le cinéaste s'y connaît en stéréotypes sociologiques et autres caricatures. Entre le restaurateur cocu (Berling), l'entrepreneur raté (Magimel), l'ancien boxeur bas du front (Moscato) et le bourgeois beauf obsédé par la domotique qui étale avec fierté son inculture — les livres servent uniquement à remplir sa bibliothèque —, on ne sait qui est le plus antipathique. C'est, en somme, un énième récit d'« amitié » au long cours, où chacun ne pense qu'à lui et fait des crasses aux autres (les vieux secrets qui refont surface lors du dîner au restaurant). Un insignifiant film de potes au scénario paresseux, aux dialogues sous-écrits, tourné à l'arrache, entre copains. — Nicolas Didier
