Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

On a volé mon identité, L’affaire Griffaton, diffusion du mardi 29 mai 2018 à 11h50

Pendant une quinzaine d'années, Patrice Griffaton, originaire d'Auxerre, a commis délits et infractions en usurpant l'identité de son frère cadet. Trafics de stupéfiants, impayés, escroqueries ou non-respect du code de la route : la victime, Pascal, a régulièrement été inquiétée par les autorités. Griffaton a été condamné par le tribunal d'Auxerre à 30 mois de prison ferme. Il doit également s'acquitter de 15 000 euros auprès de son frère. Critique : « On ne peut pas imaginer à quel point ça détruit un homme d'être ­vidé de sa substance. » Ces mots glaçants de l'avocat de Pascal ­Griffaton résument le calvaire enduré par son client pendant quinze ans. Une épreuve qui a laissé chez ce citoyen ordinaire des traces psychologiques indélébiles. Délit en pleine progression, l'usurpation d'identité peut, dans les cas extrêmes, tourner au cauchemar kafkaïen pour les victimes. C'est ce que montre le premier volet du diptyque réalisé par Marie David, auquel l'avocate Delphine Meillet a prêté son concours. Outre l'ampleur du délit, le cas abordé ici se distingue par la personnalité du coupable : Patrice Griffaton, le frère aîné de Pascal. En le ruinant et en se faisant passer pour lui, a-t-il assouvi une vengeance familiale, d'autant qu'il a récidivé quelques années plus tard avec un autre frère (le seul à témoigner ici) ? La réalisatrice ne tire pas très fort sur ce fil psychologique, pas plus qu'elle n'emmène cette histoire sordide vers le vertige métaphysique de la dépossession de soi. Le traitement, factuel, est proche d'un Faites entrer l'accusé, la réflexion en plus. Avec des questions qui nous concernent tous : l'administration, la police et la justice ont-elles pris la mesure du problème ? Et comment se protéger efficacement ? — Vincent Arquillière

Le rôle de la moto au cinéma

On a volé mon identité, L’affaire Sedrati, diffusion du lundi 28 mai 2018 à 11h50

Mai 1999, Nancy. Les membres d'un corps humain sont retrouvés dans le canal. Les enquêteurs privilégient d'abord la thèse du suicide : le corps se serait heurté à l'hélice d'un bateau. La victime est un ancien détenu allemand, dont la disparition avait été signalée quelques jours auparavant. Nadir Sedrati, qui avait partagé la cellule de la victime, est rapidement soupçonné d'assassinat. La police ne tarde pas à l'accuser des meurtres de nombreux autres individus, dont il aurait usurpé l'identité. Critique : D'un point de vue formel, ce second volet d'un diptyque sur l'usurpation d'identité est assez similaire au premier : on retrouve les témoignages de journalistes, avocats, commandant de police judiciaire ou expert psychiatre, les éclairages de l'avocate spécialiste du sujet Delphine Meillet, et la même conclusion sur les supposés bienfaits de la biométrie. Pour le reste, l'affaire Nadir Sedrati — qui avait déjà fait l'objet d'un numéro de Faites entrer l'accusé, entre autres — est bien différente de celle de la fratrie Griffaton traitée la semaine dernière. Cas très rare, le « caméléon » aura volé la vie (et les économies) de dizaines de citoyens pendant des décennies, pouvant aller jusqu'à habiter leur domicile ou porter leurs vêtements, et récidivant malgré les nombreuses condamnations. Pour que l'escroquerie ne soit pas découverte, il n'a parfois eu d'autre choix que de faire disparaître ses victimes. D'où un début un peu long sur des morceaux de cadavres putréfiés repêchés dans un canal près de Nancy, ceux d'anciens codétenus avec qui le machiavélique prédateur avait sympathisé, leur promettant monts et merveilles. Plus intéressante est la plongée dans le passé complexe de Sedrati, né de père et de mère algériens, puis placé dans un foyer catholique, prénommé Dominique et baptisé, combattant une fois adulte dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie... Un homme en quête d'identité(s), qui sera finalement confondu par son ADN. — Vincent Arquillière

Le rôle de la moto au cinéma

On a volé mon identité, L’affaire Griffaton, diffusion du vendredi 30 mars 2018 à 09h40

Pendant une quinzaine d'années, Patrice Griffaton, originaire d'Auxerre, a commis délits et infractions en usurpant l'identité de son frère cadet. Trafics de stupéfiants, impayés, escroqueries ou non-respect du code de la route : la victime, Pascal, a régulièrement été inquiétée par les autorités. Griffaton a été condamné par le tribunal d'Auxerre à 30 mois de prison ferme. Il doit également s'acquitter de 15 000 euros auprès de son frère.

Le rôle de la moto au cinéma

On a volé mon identité, L’affaire Sedrati, diffusion du vendredi 30 mars 2018 à 08h35

Mai 1999, Nancy. Les membres d'un corps humain sont retrouvés dans le canal. Les enquêteurs privilégient d'abord la thèse du suicide : le corps se serait heurté à l'hélice d'un bateau. La victime est un ancien détenu allemand, dont la disparition avait été signalée quelques jours auparavant. Nadir Sedrati, qui avait partagé la cellule de la victime, est rapidement soupçonné d'assassinat. La police ne tarde pas à l'accuser des meurtres de nombreux autres individus, dont il aurait usurpé l'identité.