Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Numéro une, diffusion du lundi 15 avril 2019 à 10h10

Ingénieure brillante, Emmanuelle Blachey est parvenue à force de travail à intégrer le comité exécutif de Anthéa, le géant français de l'énergie. Le patron du groupe est très malade et n'a pas prévu sa succession. Un réseau de femmes d'influences, emmené par Véra Jacob et Adrienne Postel-Devaux, veut pousser Emmanuelle à accéder aux plus hautes fonctions. Dans ce monde très masculin, il faudra batailler, rencontrer la presse et les bonnes personnes. Jean Baumel, un homme qui fait et défait les réputations, et Marc Ronsin, son homme de main, attendent tapis dans l'ombre, prêts à barrer la route d'Emmanuelle... Critique : Emmanuelle ne croit pas à la mission que lui propose la femme qui lui fait face. Mais croire ou ne pas croire, quelle importance ! « Il ne s’agit pas de religion, mais de politique », lui assène la présidente d’un club féministe qui pèse secrètement sur la vie du pays. Son but : qu’Emmanuelle devienne la première pdg d’une entreprise du CAC 40. Ce serait un succès décisif pour la cause des femmes. Réticente, mais flattée, Emmanuelle accepte… On est entre L’Exercice de l’Etat (au cinéma) et Borgen (à la télé). Tonie Marshall se glisse dans ce scénario malin qui multiplie allègrement pièges, chausse-trapes et perfidies. Certes, on se passerait volontiers des tourments psychologiques de l’héroïne. Mais, sans forcer le trait ni sombrer dans la caricature, la réalisatrice parvient à dessiner un beau personnage romanesque, qu’interprète une Emmanuelle Devos parfaite, toujours entre fragilité et détermination. Elle prend aussi le temps, comme dans les films dont on a la nostalgie, aujourd’hui, de privilégier des seconds rôles (Suzanne Clément, Sami Frey), qu’elle sait rendre attachants en quelques plans. Sans oublier Benjamin Biolay. Tonie Marshall en fait un deus ex machina à la philosophie insolente : « Dans la vie, il y a trois moteurs essentiels, le pouvoir, le sexe et l’argent. Mais aucun homme ne parvient à ­assumer les trois. Deux, tout au plus… » C’est lui, le grain de sable qui fait basculer le destin de l’héroïne. Pour mieux la trahir bientôt, sûrement…

Le rôle de la moto au cinéma

Numéro une, diffusion du vendredi 01 février 2019 à 00h50

Le rôle de la moto au cinéma

Numéro une, diffusion du lundi 10 décembre 2018 à 23h50

Le rôle de la moto au cinéma

Numéro une, diffusion du mardi 04 décembre 2018 à 15h45

Le rôle de la moto au cinéma

Numéro une, diffusion du mardi 27 novembre 2018 à 10h00

Le rôle de la moto au cinéma

Numéro une, diffusion du samedi 24 novembre 2018 à 08h20

Le rôle de la moto au cinéma

Numéro une, diffusion du mardi 20 novembre 2018 à 21h05

Ingénieure brillante, Emmanuelle Blachey est parvenue à force de travail à intégrer le comité exécutif de Anthéa, le géant français de l'énergie. Le patron du groupe est très malade et n'a pas prévu sa succession. Un réseau de femmes d'influences, emmené par Véra Jacob et Adrienne Postel-Devaux, veut pousser Emmanuelle à accéder aux plus hautes fonctions. Dans ce monde très masculin, il faudra batailler, rencontrer la presse et les bonnes personnes. Jean Baumel, un homme qui fait et défait les réputations, et Marc Ronsin, son homme de main, attendent tapis dans l'ombre, prêts à barrer la route d'Emmanuelle... Critique : Emmanuelle Blachey (Emmanuelle Devos) ne croit pas trop à la mission que lui propose la femme qui lui fait face. Mais croire ou ne pas croire, quelle importance ! « Il ne s’agit pas de religion, mais de politique », lui assène la présidente d’un club féministe (Francine Bergé) qui pèse secrètement sur la vie du pays. Son but : qu’Emmanuelle devienne la première pdg d’une entreprise du CAC 40. Ce serait un succès décisif pour la cause des femmes. Réticente, mais flattée, Emmanuelle accepte… Problème : ce poste, très en vue, est forcément envié. Notamment par le candidat soutenu par le tout-puissant Jean Beaumel (Richard Berry) : un mini-Talleyrand qui se voudrait aussi malin que le vrai. Devenu la bête noire de tous les politiques et les patrons sur qui il a accumulé, avec le temps, force dossiers compromettants. Beaumel a une bonne raison d’imposer son protégé falot : à la suite de magouilles dangereuses, 800 millions d’euros se sont volatilisés par sa faute, qu’il s’agit de faire passer par pertes et profits… Entre la débutante, par moments gaffeuse mais déterminée, et le macho (« les nerfs, on les laisse aux femmes », glisse-t-il à un collaborateur), la lutte semble inégale… On est entre L’Exercice de l’Etat (au cinéma) et Borgen (à la télé). Tonie Marshall, pas très inspirée ces derniers temps, se glisse dans ce scénario malin qui multiplie allègrement pièges, chausse-trapes et perfidies. Certes, on se passerait volontiers des tourments psychologiques de l’héroïne — même s’ils nous permettent de revoir, quelques brèves secondes, des images superbes de La Nuit du chasseur. Mais, sans forcer le trait ni sombrer dans la caricature, la réalisatrice parvient à dessiner un beau personnage romanesque, qu’interprète une Emmanuelle Devos parfaite, toujours entre fragilité et détermination. Elle prend aussi le temps, comme dans les films dont on a la nostalgie, aujourd’hui, de privilégier des seconds rôles (Francine Bergé, Suzanne Clément, Sami Frey), qu’elle sait rendre attachants en quelques plans. Sans oublier Benjamin Biolay. Tonie Marshall en fait un deus ex machina à la philosophie insolente : « Dans la vie, il y a trois moteurs essentiels : le pouvoir, le sexe et l’argent. Mais aucun homme ne parvient à assumer les trois. Deux, tout au plus… » C’est lui, le grain de sable qui fait basculer le destin de l’héroïne. Pour mieux la trahir bientôt, sûrement…