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Le rôle de la moto au cinéma

Malavita, diffusion du jeudi 14 février 2019 à 21h00

Un repenti de la mafia new-yorkaise trouve refuge avec sa famille dans un village de Normandie. Besson gâche son adaptation du roman très drôle de Benacquista dans la dernière demi-heure, qui vire au film d'action médiocre. Critique : | Genre : les affranchis en Normandie. Malavita, le livre, était un régal. Tonino Benacquista imaginait qu'un repenti de la Mafia new-yorkaise et sa famille trouvaient refuge dans une bourgade de Normandie pour échapper à une vendetta. Le film suit à la lettre les ressorts comiques du roman. Le fossé culturel entre l'imaginaire américain et la France profonde fournit une bonne partie des gags, même si (en VO) l'usage de l'anglais par tous les protagonistes, paysans de l'Orne inclus, en limite l'efficacité... Les scènes les plus drôles sont liées aux tentatives malheureuses des ex-mafieux pour se comporter en voisins « normaux ». Le caïd de Little Italy se rêve en écrivain en pantoufles, mais retrouve vite ses instincts de tueur... Robert De Niro joue avec une autodérision réjouissante un « affranchi » en pleine crise existentielle. Tant que Luc Besson, modeste, illustre une chronique familiale, le film tient la route. Mais la dernière ­demi-heure gâche tout : le réalisateur semble soudain se souvenir qu'il dirige une superproduction. Et donc, avec une fusillade aussi spectaculaire qu'idiote, Malavita vire au banal film d'action. La caution de Martin Scorsese, crédité comme producteur exécutif (ça sent l'emploi fictif !), n'y change rien... — Samuel Douhaire