Ma Loute

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Ma Loute, diffusion du jeudi 06 décembre 2018 à 01h30

Portrait absurde et cruel d'une bourgeoisie dégénérée, le nouveau film du réalisateur de P'tit Quinquin grince autant qu'il fait grincer des dents. Critique : 1910. De riches bourgeois arrivent pour l’été au Typhonium, villa dans la baie de Wissant. Chacun de ses membres est une caricature sur pied. André (Luchini), le chef de famille, a le corps aussi tarabiscoté et ampoulé que son discours. Sa femme (Valeria Bruni Tedeschi), perchée, illuminée, s’exclame et se tourmente pour un rien… L’outrance est savoureuse à entendre — c’est un récital de pédanterie. Et à voir — la peinture de genre est très graphique. Une mystérieuse affaire de disparitions survient pour déranger encore plus cette famille déjà brindezingue. Burlesque, drame, fantastique mâtiné de cannibalisme…, Dumont réunit tout ça dans une grande marmite, touille et laisse mijoter. Du sens et de l’émotion, il y en a malgré tout, grâce au lien amoureux entre Ma loute, grand échalas, et Billie, très jolie fille androgyne qui s’habille comme un garçon. A travers eux, le cinéaste aborde la question du genre. Sous l’apparat du film en costume se glisse une série de métaphores sur le monde actuel, l’écart grandissant entre la misère et la prospérité, mais aussi l’identité et l’altérité. On pensait Dumont misanthrope, c’est en réalité un moraliste.

Ma Loute, diffusion du lundi 26 novembre 2018 à 20h55

Portrait absurde et cruel d'une bourgeoisie dégénérée, le nouveau film du réalisateur de P'tit Quinquin grince autant qu'il fait grincer des dents. Critique : | Genre : satire délirante. LES AVIS SONT PARTAGES POUR 1910. De riches bourgeois arrivent pour l'été au Typhonium, villa de la baie de Wissant. Chacun est une caricature. André (Fabrice Luchini) a le corps aussi tarabiscoté que son discours est ampoulé. Sa femme (Valeria Bruni Tedeschi), demi-vierge perchée, s'exclame et se tourmente pour un rien... Burlesque, drame, fantastique mâtiné de cannibalisme, Dumont touille le tout dans une marmite et laisse mijoter. Mais, derrière l'apparat du film en costumes bizarroïde, se glissent des métaphores sur le monde, sur l'écart grandissant entre misère et prospérité, mais aussi sur l'identité et l'altérité. On pensait Dumont misanthrope, c'est un moraliste. — Jacques Morice CONTRE Ubu, disent les fans du film. Si ce n'est qu'Alfred Jarry était un pulvérisateur. Il dynamitait la morale, l'ordre social, les curés, les généraux et les dictateurs. Quelle audace y a-t-il, aujourd'hui, à montrer des bourgeois comme des dégénérés et les « pauvres » comme des brutes épaisses ? Si la subversion en est à ce degré de nullité, tout est perdu... — Pierre Murat

Ma Loute, diffusion du mardi 11 juillet 2017 à 08h30

Eté 1910, dans la baie de la Slack dans le nord de la France. Aude Van Peteghem, une grande bourgeoise lilloise, s'extasie sur la beauté des lieux, devant André, son frère passablement agacé, en vacances avec sa femme Isabelle. De mystérieuses disparitions mettent en émoi la région. L'improbable inspecteur Machin et son sagace adjoint Malfoy mènent maladroitement l'enquête. Ils se retrouvent, bien malgré eux, au coeur d'une étrange et dévorante histoire d'amour entre Ma Loute, fils aîné d'une famille de pêcheurs aux moeurs particulières, et Billie Van Peteghem, la benjamine de ces riches bourgeois... -- Critique : Portrait absurde et cruel d'une bourgeoisie dégénérée, le film du réalisateur de P'tit Quinquin grince autant qu'il fait grincer des dents.