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Les visiteurs 2 : les couloirs du temps, diffusion du dimanche 16 septembre 2018 à 23h05

Godefroy de Montmirail retourne à son époque, accompagné non pas de Jacquouille, son fidèle serviteur, mais de Jacquart. Le mariage avec Frénégonde de Pouille est annulé par son père car des bijoux et une relique sacrée ont mystérieusement disparu. Godefroy suppose que c'est Jacquouille qui a accompli ce forfait. Il décide donc de revenir aux temps modernes, en compagnie de Jacquart. Béatrice tente, de son côté, de renvoyer Jacquouille et Ginette dans le passé, les croyant tous deux venus du Moyen Age. D'autant qu'ils sèment allègrement la zizanie et le désordre partout où ils mettent les pieds. La gendarmerie elle-même peine à comprendre les disparitions et les substitutions de personnages... Critique : Il n'y en a que pour Clavier. Exactement comme il n'y en avait que pour de Funès dans les nanars des années 60. Sauf que le premier court après la grandiose méchanceté du second, sans la rattraper jamais. Et donc, dans Les Visiteurs II, on ne voit que Clavier. Clavier, et re-Clavier, qui hurle son texte avec une hystérie monocorde, donc monotone. Jean Reno, lui, est quasiment absent dans la première heure et n'a que deux ou trois scènes à défendre dans la seconde. Tous les autres font de la figuration plus ou moins intelligente : d'ailleurs ils jouent comme Clavier. Par mimétisme, sans doute... Sauf Muriel Robin. La pauvre ! Elle a remplacé Valérie Lemercier, qui en a eu marre, ce qu'on comprend. On l'aime bien, Muriel Robin. Mais là, en faire-valoir de Clavier, elle est mal à l'aise comme il n'est pas permis (et on est poli). La vraie « visiteuse numéro deux », c'est elle, tant elle semble sortir d'un autre univers, celui du sketch moqueur. De temps à autre, elle s'y raccroche comme à une bouée de sauvetage. Aussi dérisoire que celles du Titanic. Car ici, l'humour est au ras des pâquerettes. On n'est même pas dans la blague de carabinier : ce serait trop beau. Ni dans l'humour potache. Mais dans celui des 4-5 ans qui disent « pipi-caca-boudin » en pouffant de rire. Jacquouille, par exemple, ne fait que se goinfrer (avec les mains : le rêve des tout-petits !). Son double moderne, civilisé, et donc forcément pédé, pisse sans arrêt. Et quand Jacquouille traverse le temps, il laisse sur le sol de la merde. On n'est pas chez Feydeau, mais dans les émonctoires. Bref, on bouffe, on chie et on dégueule... Knock voulait réduire tous les habitants d'une ville en malades dépendants. Sous prétexte de distraction, Jean-Marie Poiré semble vouloir nous faire tous régresser au stade oro-anal. Beau programme ! Pierre Murat