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Le rôle de la moto au cinéma

Les dossiers secrets du Vatican, diffusion du mardi 14 août 2018 à 21h45

Le 13 mai 1981, place Saint Pierre, le pape Jean-Paul II est victime d'un attentat qui a bien failli lui coûter la vie. Qui était Ali Agca, le jeune tireur ? Quels étaient ses liens avec l'organisation d'extrême droite turque des «Loups gris» ? L'attentat contre le pape reste aujourd'hui encore une énigme : entre désinformation et propagande, impliquant la CIA et les services secrets bulgares, difficile de confirmer les soupçons selon lesquels Moscou, et peut-être Berlin-Est via la Stasi, auraient commandité l'assassinat. Une enquête fouillée avec des images d'archive rares et des interviews inédites. Critique : En octobre 1978, Karol Wojtyla devient le premier pape non italien depuis cinq cents ans. Déjà actif lors du concile Vatican II, le jeune évêque avait marqué par sa condamnation du matérialisme et ses volontés réformatrices. Mais c’est au cours de la décennie 1970 que, devenu cardinal, il se fait le défenseur des ouvriers et des mineurs de la République populaire de Pologne. Sept mois et demi après son élection, Jean-Paul II revient au pays. L’accueil triomphal est un mauvais présage pour Moscou. Attaché à soupeser le rôle du pape dans le démantèlement de l’Union soviétique, ce documentaire ne remplit que partiellement sa mission. En une chronologie res­serrée de juin 1979 à mai 1981, date de la ten­tative d’assassinat du Saint-Père par Ali Agça, le réalisateur restitue les événements par la voix de témoins directs et de spécialis­tes. Le film, qui débute par des confidences haletantes, s’étire sur la fin en juxtaposant les propos sur le geste inexpliqué d’Ali Agça. S’évertuant à dépeindre longuement la blessure et la guérison après l’attentat, le doc verse dans un artificiel ­suspense. Les révélations sur le soutien massif de la banque du Vatican à l’opposition polonaise sont plus éclairantes. Faux journaliste jésuite et authentique espion infiltré auprès de Jean-Paul II, Tomasz Turowski rafle la mise dans ce concert de louanges nostalgiques.

Le rôle de la moto au cinéma

Les dossiers secrets du Vatican, diffusion du mardi 14 août 2018 à 20h50

En 1978, l'élection du pape Jean-Paul II a des conséquences, tant sur le plan religieux que géopolitique. Clairvoyant, charismatique et hostile au communisme, Karol Józef Wojtyla représente un allié précieux pour le camp occidental. L'Eglise est alors l'un des plus efficaces réseaux de renseignement au monde. La Stasi et le KGB ne sont pas en reste : à l'apogée de la guerre froide, les services secrets communistes envoient des espions, ordonnés prêtres, infiltrer le Saint-Siège. Le témoignage d'historiens, de magistrats et d'anciens officiers des renseignements, brossent le portrait du nid d'espions qu'était le Vatican pendant la guerre froide. Critique : En octobre 1978, Karol Wojtyla devient le premier pape non italien depuis cinq cents ans. Déjà actif lors du concile Vatican II, le jeune évêque avait marqué par sa condamnation du matérialisme et ses volontés réformatrices. Mais c'est au cours de la décennie 1970 que, devenu cardinal, il se fait le défenseur des ouvriers et des mineurs de la République populaire de Pologne. Sept mois et demi après son élection, Jean-Paul II revient au pays. L'accueil triomphal est un mauvais présage pour Moscou. Attaché à soupeser le rôle du pape dans le démantèlement de l'Union soviétique, ce documentaire ne remplit que partiel­lement sa mission. En une chronologie res­serrée de juin 1979 à mai 1981, date de la ten­tative d'assassinat du Saint-Père par Ali Agça, le réalisateur restitue les événements par la voix de témoins directs et de spécialis­tes. Le film, qui débute par des confidences haletantes, s'étire sur la fin en juxtaposant les propos sur le geste inexpliqué d'Ali Agça. S'évertuant à dépeindre longuement la blessure et la guérison après l'attentat, le documentariste verse dans un artificiel ­suspense. Les révélations sur le soutien massif de la banque du Vatican à l'opposition polonaise sont plus éclairantes. Faux journaliste jésuite et authentique espion infil­tré auprès de Jean-Paul II, Tomasz Turowski emporte la mise dans ce concert de louanges nostalgiques. — Hélène Rochette