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Les amoureux sont seuls au monde, diffusion du lundi 02 avril 2018 à 00h30

Cette chronique d'un adultère ordinaire est plus qu'un mélo, sublimé par Jouvet. On y décèle une vraie profondeur psychologique et quelques jolies trouvailles de scénario. A redécouvrir. Critique : Film d'Henri Decoin (France, 1947). Scénario : Henri Jeanson. Image : Armand Thirard. Musique : Henri Sauguet. 100 mn. NB. Avec Louis Jouvet : Gérard Favier. Renée Devillers : Sylvia. Dany Robin : Monelle. Philippe Nicaud : Jules. Le genre : drame de l'adultère. Un compositeur célèbre file depuis quinze ans le parfait amour avec son épouse. Il rencontre une jeune admiratrice, qu'il aide dans sa carrière musicale. Un journal à scandale suggère qu'ils ont une liaison. La réalité rejoint vite les ragots... Cette chronique d'un adultère ordinaire est plus qu'un mélo sublimé par un immense comédien. On y décèle une vraie profondeur psychologique et quelques jolies trouvailles de scénario. Ainsi la scène de séduction, très intrigante, qui ouvre le film, jusqu'à ce que le spectateur comprenne, tardivement, qu'il s'agit d'un jeu... Le film parvient à être toujours vraisemblable, notamment - et ce n'est pas si fréquent quand le héros est compositeur ! - dans les scènes musicales, auxquelles Henri Sauguet a prêté son concours. Les cinéphiles se disputent aujourd'hui pour savoir si Jeanson écrivit seul le scénario, ou s'il se contenta - comme c'est probable - de rédiger les dialogues sur une trame de Decoin. Autre curiosité historique : le film connut deux fins, l'une bonne, l'autre dramatique - cette dernière a paru circuler davantage. Quoi qu'il en soit, cette oeuvre rarement diffusée vaut le coup d'oeil. Aurélien Ferenczi