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Le marché de la mort est bien vivant !, diffusion du dimanche 21 octobre 2018 à 02h20
Aujourd'hui, le marché funéraire est en pleine mutation. Le secteur n'a pas cessé de s'adapter aux tendances sociologiques, économiques et technologiques, et ce depuis la libéralisation de son marché, en 1993. Designers, artistes ou encore concepteurs-web proposent sans cesse de nouvelles manières de célébrer la mort. De la retransmission sur le net d'une cérémonie précédant une crémation aux tombes connectées, sans oublier les sites dédiés à la mémoire des défunts qui fleurissent sur les réseaux sociaux ou encore la fabrication de cercueils en carton, l'offre est de plus en plus variée. Critique : Il n'y a pas si longtemps, famille et proches d'un défunt n'avaient pas le libre choix de l'entreprise de pompes funèbres. Puis vint la loi de 1993, qui sonna le glas du monopole des obsèques. Une libéralisation du marché synonyme de concurrence, de baisse des coûts — et d'innovations plus ou moins farfelues. Et avec 560 000 décès en 2013 en France, la petite entreprise ne connaît pas la crise. Le secteur, fort de 25 milliards de chiffre d'affaires, est même en plein essor. Entrecoupé d'éclairages du sociologue et anthropologue Tanguy Châtel, le reportage explore les tendances à l'oeuvre dans la société française. Crémation, dispersion des cendres dans des jardins du souvenir dignes de ce nom ou depuis une montgolfière, personnalisation des cercueils en carton, sites mémoriaux sur Internet ou tombes connectées : le reportage, épaulé par les professionnels du secteur ou quelques précurseurs du high-tech funéraire, déroule paresseusement les options possibles. Façon publireportage à destination des futurs « clients ». Dommage, il y avait un vrai sujet. — Marie Cailletet
