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Le jeûne, une nouvelle thérapie ?, diffusion du jeudi 31 janvier 2019 à 09h25
Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d'hypertension, d'obésité ou de cancers se multiplient, et la consommation de médicaments explose. Depuis un demi-siècle, des médecins et des biologistes explorent une autre piste : le jeûne. Réputé pour sa source d'eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de diète, créé en 1995. En Allemagne, à la clinique Buchinger, sur les rives du lac de Constance, des maladies chroniques sont soignées de la même manière. Aux Etats-Unis, Valter D Longo, professeur de biogérontologie à l'université de Californie, étudie les effets du jeûne sur des souris atteintes de cancer. Critique : Moins peut-il être plus ? A rebours de l’idée commune selon laquelle manger rend plus fort, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade ont choisi d’exposer l’hypothèse selon laquelle la privation momentanée de nourriture pourrait aider notre organisme à activer ses défenses naturelles. Prenant appui sur quarante ans d’études cliniques menées en Union soviétique, mais aussi sur des expériences conduites en Allemagne et sur les récentes découvertes de Valter Longo, professeur de biogérontologie à l’université de Californie, leur documentaire envisage les effets bénéfiques de périodes de jeûne, de plusieurs jours à plusieurs semaines, sur des pathologies aussi diverses que l’hypertension, le diabète, l’asthme, l’eczéma, les rhumatismes et certains cancers. Avec un sens pédagogique jamais pris en défaut, des qualités de réalisation accrochant l’attention, et sans jamais se départir d’une certaine prudence, ce film prône l’approfondissement de cette voie thérapeutique d’une nouveauté toute relative, et dont l’exploitation à grande échelle pourrait contrevenir aux intérêts de l’industrie pharmaceutique. Au croisement de la science et de la politique, Le Jeûne, une nouvelle thérapie ? interroge notre société sur sa capacité à adopter une forme de soin reposant sur un principe contraire à l’esprit de consommation.