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Le rôle de la moto au cinéma

Le hussard sur le toit, diffusion du lundi 10 décembre 2018 à 13h30

1832. Un patriote italien traqué et une jeune aristocrate traversent la Provence ravagée par le choléra. Rappeneau adapte Giono tambour battant. Irréprochable mais illustratif. Critique : Film de Jean-Paul Rappeneau (France, 1995). Scénario : J.-P. Rappeneau, Jean-Claude Carrière, Nina Companeez, d'après Jean Giono. Image : Thierry Arbogast. Musique : Jean-Claude Petit. 135 mn. Avec Olivier Martinez, Juliette ­Binoche, François Cluzet, Isabelle Carré, Jean Yanne. Genre : fresque. Dans la France de 1832, Angelo cherche à retourner en Italie pour apporter des subsides à ses amis qui résistent à l'occupation autrichienne. Le choléra poursuit et rattrape tout le monde... En apparence, ça bouge tout le temps chez Giono. Y a-t-il une scène d'action à faire ? Rappeneau est là, et mène l'ensemble tambour battant. Soudain, tout court, tout vole, tout caracole. Mais, en fait, chez Giono, ça ne bouge pas tant que ça. Le Hussard sur le toit, c'est une poursuite immobile. Celle qui permet à un jeune homme à la fois naïf et superbe de trouver son âme. Les épreuves qu'Angelo traverse le maintiennent en vie, puisque Angelo n'a pas peur de la perdre. Et Rappeneau réussit, comme une série de toiles menaçantes, ces vols de corbeaux qui hantent les villages dévastés par le choléra. L'exode de fuyards terrifiés lui inspire quelques moments lyriques. Quant à Olivier Martinez, magistralement dirigé, il a fière allure... dès lors qu'il se tait ! Bref, à quelques détails près (la musique redondante), c'est irréprochable. Mais illustratif. Pourtant, Jean-Paul Rappeneau, incontestablement, est un inventeur. Un créateur qui s'est plu, par amour pour Giono, à ­illustrer, parfaitement, Le Hussard sur le toit. Mission impossible ­accomplie.

Le rôle de la moto au cinéma

Le hussard sur le toit, diffusion du dimanche 09 décembre 2018 à 20h50