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Le garçon et la bête, diffusion du dimanche 26 août 2018 à 21h00
Avec cette histoire d’orphelin plongé dans une société médiévale parallèle, l’auteur des Enfants loups s’impose comme le digne successeur de Miyazaki. Critique : Deux mondes parallèles, inconnus l'un de l'autre. Les Bêtes — une société médiévale grouillante de marchands et d'artisans — vivent en paix sous l'égide d'un lapin sage et souriant comme le maître de la série Kung-fu. Chez les humains — le Tokyo ultra moderne —, Ren, 9 ans, orphelin, fugue. Dans sa fuite, il pénètre accidentellement dans le monde des Bêtes. Kumatetsu, un ours mal léché, cherche désespérément un disciple. Il jette son dévolu sur ce gamin bravache. Mamoru Hosoda (Les Enfants loups) est un conteur à l'imagination foisonnante. Du premier accrochage entre le maître et le disciple jusqu'à la fin, émouvante et apaisée, dix ans s'écoulent, rythmés par mille et un rebondissements. Hosoda sait merveilleusement revitaliser des thèmes comme la quête d'identité, la mythologie animale, ou le combat entre le bien et le mal. Pourtant, chez cet humaniste, le fantastique n'est qu'un outil pour souligner les petits miracles de la vie quotidienne et des rapports filiaux. Une seule question, éternelle, se pose, quand on est un jeune garçon ou une bête immature : comment devenir adulte ? Et que choisit Hosoda comme symbole de l'ennemi intérieur d'un adolescent en perte de repères ? Moby Dick, la baleine de Herman Melville. Superbe. — G.O. | Dès 7 ans | Japon (2h).
