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Le rôle de la moto au cinéma

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, diffusion du mardi 27 novembre 2018 à 21h00

Amélie, c'est la petite fée de Montmartre. C'est surtout LE film de l'année 2000. Et LA polémique des cinéphiles. Objet mièvre à la nostalgie populiste ou fable chatoyante ? Critique : | Genre : succès planétaire. C’est une fable pour adultes, chatoyante comme un livre d’images pour enfants. Amélie, serveuse à Montmartre, découvre sa vocation : en se mêlant de la vie des autres, elle peut les rendre heureux. Avec ses stratagèmes de simili-fée futée, Amélie installe un doux délire que le cinéaste aménage, avec des plans saturés de détails et des ­vignettes à profusion, comme s’il prenait ses rêves pour la réalité. Il crée un entre-deux flottant, ni d’ici ni d’ailleurs, ni d’aujourd’hui ni d’hier. Ce film-valise essaime à tout vent. Brocante de trouvailles disparates et savoureuses : Jeunet compile avec bonheur des événements minuscules et des plaisirs ­fugaces. L’aventure d’Amélie, radieux lutin aux yeux ronds, enchante parfois mais restera un prototype : le bonheur est une idée trop casse-gueule, au cinéma, pour en abuser.

Le rôle de la moto au cinéma

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, diffusion du mardi 26 décembre 2017 à 21h00

Amélie, c'est la petite fée de Montmartre. C'est surtout LE film de l'année 2000. Et LA polémique des cinéphiles. Objet mièvre à la nostalgie populiste ou fable chatoyante ? Critique : Film de Jean-Pierre Jeunet (France/Allemagne, 2000). Scénario : Guillaume Laurant et J.-P. Jeunet. Image : Bruno Delbonnel. Musique : Yann Tiersen. 155 mn. Avec Audrey Tautou, Mathieu Kassovitz, Rufus, Isabelle Nanty. Genre : succès planétaire. Amélie, serveuse dans un bar-tabac de Montmartre, découvre par hasard sa vocation : en se mêlant de la vie des autres, elle peut les rendre heureux. Avec ses stratagèmes de simili-fée futée, Amélie installe un doux délire que le cinéaste aménage, avec des plans saturés de détails, comme s'il prenait ses rêves pour la réalité. Il la détourne, la réalité, la « ripoline », et crée un entre-deux flottant, ni d'ici ni d'ailleurs, ni d'aujourd'hui ni d'hier. Jeunet compile avec bonheur des événements minuscules et des plaisirs fugaces. L'aventure d'Amélie enchante parfois mais restera un prototype : le bonheur est une idée trop casse-gueule, au cinéma, pour en abuser. Jean-Claude Loiseau