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Le coelacanthe, Plongée vers nos origines, diffusion du jeudi 11 octobre 2018 à 09h25
En 1938, alors qu'on ne le connaissait qu'à l'état de fossile, un coelacanthe est découvert en Afrique du Sud dans les filets d'un pêcheur. Cette insaisissable créature, dont on dit qu'elle n'aurait pas évolué depuis 65 millions d'années, détiendrait-elle le secret du passage à la marche terrestre ? En 2010, Laurent Ballesta, biologiste marin et plongeur, réalise les premières photographies du coelacanthe dans son écosystème. Il prend alors contact avec Gaël Clément, paléontologue au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Trois ans plus tard, plongeurs et chercheurs lancent le projet Gombessa, en Afrique du Sud. Au programme : six semaines de plongées extrêmes à plus de cent mètres de profondeur, pour tenter de filmer le coelacanthe et prélever son ADN. Critique : C'est dans une plongée en eaux profondes et dans un très lointain passé que nous entraîne cet agréable documentaire conçu pour un large public. Cent vingt mètres sous la surface de l'océan Indien, et plus de 360 millions d'années avant que l'homme ne se risque à descendre aussi bas — l'âge du coelacanthe, poisson mythique qu'on n'a longtemps connu que sous forme fossile. Prise en 1938 dans les filets d'un pêcheur sud africain, cette créature discrète et prisée des naturalistes a des nageoires qui préfigurent les pattes des animaux terrestres, dont nous avons tiré nos membres. De quoi inspirer aux chercheurs le désir de l'étudier dans son milieu naturel et, aux plongeurs, celui d'aller à sa rencontre en dépit du danger. Le réalisateur Gil Kebaïli a donc suivi le biologiste Laurent Ballesta dans une mission de six semaines en Afrique du Sud, du côté de la baie de Sodwana. Si le film qu'il en a rapporté s'attarde peu sur les aspects scientifiques du sujet, le récit des difficultés rencontrées par l'équipe sur le site donne à la narration un certain agrément dramatique, teinté d'une dose d'humour qui prête à sourire. — François Ekchajzer
