Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Le château de ma mère, diffusion du dimanche 22 juillet 2018 à 22h30

La suite de La Gloire de mon père. Constamment la drôlerie se teinte de nostalgie. Et puis, lors de la mort de la mère, l'émotion l'emporte. Du bon, vrai cinéma populaire. Critique : Film d'Yves Robert (France, 1990). Scénario : Jérôme Tonnerre, Louis Nucéra et Y. Robert, d'après Marcel Pagnol. 100 mn. Avec Philippe Caubère : Joseph. Nathalie Roussel : Augustine. Julien Ciamaca : Marcel. Le genre : l'appel des collines. « En ce temps-là, j'étais encore un petit garçon et j'avais rencontré l'amour de ma vie : les collines de Provence. » Cette phrase de Pagnol fidèlement restituée par la voix off parfumée à la lavande de Jean-Pierre Darras ouvre Le Château de ma mère, la suite de La Gloire de mon père. Elle illustre parfaitement ce qu'on ressent devant ces deux films d'Yves Robert au casting et aux sentiments authentiques : soudain, on a 10 ans et le Midi est notre patrie. On pénètre dans l'univers du petit Marcel comme on feuillette d'un doigt taché d'encre ces livres d'images qui invitent à frotter la page pour y découvrir une senteur. Romarin, thym, laurier et poussière cramée sur les sentiers plombés de soleil. Odeur de craie et de savon à barbe de Joseph, le père instituteur bouffeur de curé. Parfum d'eau de Cologne, d'amidon et de dessert vanillé de « Maman », prononcé avec la majuscule et l'accent d'un amour débordant. Tous les bruits qui composent les vacances d'un minot y sont aussi : le bavardage assourdissant des cigales, le grondement de l'orage qui force à courir et se cacher, le cri de la bartavelle, oiseau de gloire paternelle, le crissement des sarments sous les croquenots d'écolier, et l'écho dans la garrigue des premiers serments d'amitié. Avec ces deux films humbles et tendres comme une fougasse à l'huile d'olive, Yves Robert braconne sur la pointe des pieds dans les collines de l'enfance et piège les souvenirs les plus fugaces. D'un fragile bouquet de sourires maternels, il fait un herbier. Ajoute dans sa gibecière une poignée de larmes et quelques figues sèches. Et brandit le tout à la gloire de Pagnol. Guillemette Olivier-Odicino

Le rôle de la moto au cinéma

Le château de ma mère, diffusion du vendredi 26 mai 2017 à 13h55

Marcel passe les vacances d'été avec sa famille à Allauch, dans les collines provençales. Il rencontre la capricieuse Isabelle, qui lui fait vivre ses premiers émois amoureux, mais revient assez rapidement à ses escapades dans la garrigue avec son ami, Lili des Bellons. La mère de Marcel, inquiète pour la santé de son fils, obtient de son mari que tous les week-ends se passent désormais dans la maison d'Allauch. Mais la route est longue : les Pagnol doivent contourner plusieurs propriétés privées avant d'arriver à la «Bastide enchantée». Bouzigue, un ancien élève de Joseph, leur offre une solution inespérée : une clef qui permet à la famille de traverser les jardins longeant le canal... -- Critique : La suite de La Gloire de mon père. On fait connaissance avec de nouveaux personnages : un comte balafré, un poète ivrogne, un gardien peu amène... Constamment la drôlerie se teinte de nostalgie. Et puis, lors de la mort de la mère - scènes si simples, si belles -, l'émotion l'emporte. Du bon, vrai cinéma populaire.