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Le rôle de la moto au cinéma

La Poste, survivre à tout prix, diffusion du vendredi 15 mars 2019 à 01h35

Comment la Poste se réinvente-t-elle, au plus près de ceux qui innovent, inventent, recherchent, mais aussi de ceux qui définissent la stratégie du groupe ? Derrière leur vision, qu'en est-il des conditions de travail, des nouvelles méthodes de management et des tâches de plus en plus nombreuses ? Quelles conséquences ont-elles sur le rythme de travail des « postiers » ? En coulisses, des voix s'élèvent, des doutes s'expriment et une bataille s'engage avec un spectre, omniprésent, celui de France Telecom. Dans ce documentaire, La Poste se retrouve face à elle-même, face à son histoire ! Critique : Combien de casquettes sur la tête du facteur ? Beaucoup, et peut-être un peu trop, s’interroge ce documentaire, déballant le lourd paquet des transformations subies par La Poste. Le préposé à la Tati chargé de distribuer le courrier a vécu, remplacé par « un VRP qui doit vendre du service, des téléphones, des produits financiers », note une avocate spécialiste de la souffrance au travail. Le film brosse point par point le tableau de la révolution culturelle en marche dans cette institution devenue, depuis 2010, une société anonyme de droit privé, pour laquelle l’Etat ne met plus la main à la poche. Et qui doit faire face à l’effondrement du courrier — passé de dix-huit milliards de lettres en 2008 à huit milliards aujourd’hui. Diversification, gain de productivité… Les lois du capitalisme s’imposent à tous les étages, même si l’entreprise dit rester attachée à sa mission sociale. Du bureau de poste transformé en centre d’examen pour le permis de conduire au facteur dont la sacoche s’alourdit de nouvelles « prestations » — promotion du vaccin contre la grippe, distribution du catalogue Damart —, la recherche de « relais de croissance » se fait tous azimuts. Une transformation vécue dans la douleur par certains salariés, attachés à la mission de service public. Leurs témoignages illustrent les dommages collatéraux d’une adaptation parfois brutale à « l’économie réelle ». ​​​​​​