Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

La peur, diffusion du mardi 09 octobre 2018 à 02h05

Les tranchées de 14-18 : un enfer. Librement inspiré du récit de Gabriel Chevallier, le film suit un jeune conscrit mais, faute d'un véritable matériau narratif, s'enlise un peu. N'empêche : des images, des « gueules », des délires resteront gravés. Critique : | Genre : gueule cassée. L’enfer. Pas de mot plus approprié pour définir la guerre des tranchées de 14-18. Il n’y a peut-être que les fous, les peintres et les poètes pour en saisir le fond obscur. Damien Odoul en est un : outre ses films (Le Souffle, En attendant le déluge), il a publié plusieurs recueils de poésie (Les Poèmes du milieu, Faux haïkus d’un Occidental pas très orthodoxe…). La Peur est une suite de tableaux, violents, inspirés. Qui disent l’angoisse, l’atrocité, mais aussi le grotesque, de manière organique, viscérale. On voit des animaux éventrés, des corps déchiquetés, des visions d’apocalypse. Librement inspiré du récit de Gabriel Chevallier, le film suit en particulier un jeune conscrit, Gabriel, qui part, la fleur au fusil… La boucherie le transforme vite en fantôme. En survivant hagard. Il subit les événements, en se raccrochant à quelques compagnons d’infortune, notamment un anar bateleur. Ou alpagué par des « monstres », comme ce Ferdinand, soûlard illuminé qui semble échappé d’un roman de Céline… Faute d’un véritable matériau narratif, le film s’enlise et se répète. N’empêche : des images, des « gueules » (le cinéaste n’a fait appel qu’à des acteurs jamais vus), des délires resteront.

Le rôle de la moto au cinéma

La peur, diffusion du mardi 18 septembre 2018 à 02h15

Le rôle de la moto au cinéma

La peur, diffusion du mercredi 12 septembre 2018 à 23h35

Les tranchées de 14-18 : un enfer. Librement inspiré du récit de Gabriel Chevallier, le film suit un jeune conscrit mais, faute d'un véritable matériau narratif, s'enlise un peu. N'empêche : des images, des « gueules », des délires resteront gravés. Critique : | Genre : gueule cassée. L'enfer. Pas de mot plus approprié sans doute pour définir la guerre des tranchées de 14-18. Il n'y a peut-être que les fous, les peintres et les poètes pour en saisir le fond obscur. Damien Odoul en est un : outre ses films (Le Souffle, En attendant le déluge), il a publié plusieurs recueils de poésie (Les Poèmes du milieu, Faux Haïkus d'un occidental pas très orthodoxe...). La Peur est une suite de tableaux, violents, inspirés. Qui disent l'angoisse, l'atrocité, mais aussi le grotesque, de manière organique, viscérale. On voit des animaux éventrés, des corps déchiquetés, des visions d'apocalypse. Librement inspiré du récit de Gabriel Chevallier, le film suit en particulier un jeune conscrit, Gabriel, qui part, la fleur au fusil... La boucherie le transforme vite en fantôme. En survivant hagard. Il subit les événements, en se raccrochant à quelques compagnons d'infortune, notamment un anar bateleur (étonnant Pierre Martial Gaillard). Ou alpagué par des « monstres », comme ce Ferdinand, soûlard illuminé qui semble échappé d'un roman de Céline... Faute d'un véritable matériau narratif, le film s'enlise et se répète. N'empêche : des images, des « gueules » (le cinéaste n'a fait appel qu'à des acteurs jamais vus), des délires resteront. Comme après un électrochoc. — Jacques Morice