Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

La nuit des éléphants, diffusion du samedi 07 juillet 2018 à 18h10

Un éléphanteau est né au bord d'une rivière. Mais à peine a-t-il eu le temps de découvrir sa famille et son environnement que la matriarche sonne l'heure du départ : les oasis éphémères du Kalahari commencent à s'assécher et, bientôt, le jardin d'Eden redeviendra un désert impitoyable. Les pachydermes entament alors une incroyable odyssée de plusieurs centaines de kilomètres à travers les espaces les plus sauvages et désolés de l'Afrique australe, une route qu'empruntent les familles d'éléphants depuis des millénaires. Pour la première fois, une équipe filme les éléphants et d'autres espèces sauvages encore inconnues dans le secret de la nuit, en couleurs, et sans lumières artificielles. Critique : De toutes les espèces sauvages mises en boîte par les documentaristes animaliers, l’éléphant a sans doute été l’une des plus représentées. A son évidente photogénie s’ajoute la singularité d’une morphologie comme soustraite aux lois de l’évolution. Reste que, à force de le voir, le pachyderme, son étrangeté nous est devenue familière. Pour rafraîchir notre regard et nous faire redécouvrir cet animal à travers le voyage qu’effectuent chaque année des familles d’éléphants pendant la saison sèche de l’Afrique australe, a été inventé un dispositif technique permettant de filmer de nuit. Le résultat est étonnant. Mis au service d’un récit accordant une place croissante aux nuits, durant lesquelles se joue une vie ­sociale en partie méconnue des zoologistes eux-mêmes, le procédé participe d’une exaltation des beautés de la vie sauvage. Car c’est bien le projet de La Nuit des éléphants, au-delà des notations scientifiques prises en charge par le commentaire : inviter à la contemplation d’un monde filmé de manière inédite et en son direct. Un film à grand spectacle, qui prend le temps de s’attarder sur les pas feutrés d’une lionne en chasse ou sur le doux balancement d’un acacia, et dans lequel les yeux écarquillés d’un galago valent bien ceux d’Elizabeth Taylor.

Le rôle de la moto au cinéma

La nuit des éléphants, diffusion du samedi 23 juin 2018 à 20h55

Un éléphanteau est né au bord d'une rivière. Mais à peine a-t-il eu le temps de découvrir sa famille et son environnement que la matriarche sonne l'heure du départ : les oasis éphémères du Kalahari commencent à s'assécher et, bientôt, le jardin d'Eden redeviendra un désert impitoyable. Les pachydermes entament alors une incroyable odyssée de plusieurs centaines de kilomètres à travers les espaces les plus sauvages et désolés de l'Afrique australe, une route qu'empruntent les familles d'éléphants depuis des millénaires. Pour la première fois, une équipe filme les éléphants et d'autres espèces sauvages encore inconnues dans le secret de la nuit, en couleurs, et sans lumières artificielles. Critique : De toutes les espèces sauvages mises en boîte par les documentaristes animaliers, l'éléphant a sans doute été l'une des plus représentées. A son évidente photogénie s'ajoute la singularité d'une morphologie comme soustraite aux lois de l'évolution. Reste que, à force de voir le pachyderme, son étrangeté nous est devenue familière. Pour rafraîchir notre regard, et nous permettre de le redécouvrir à travers le voyage qu'effectuent chaque année des familles d'éléphants pendant la saison sèche de l'Afrique australe, a été inventé un dispositif technique permettant de filmer la nuit en couleurs, sans éclairage. Le résultat est étonnant. Mis au service d'un récit accordant une place croissante aux nuits, durant lesquelles se joue une vie ­sociale en partie méconnue des zoologistes eux-mêmes, le procédé participe d'une exaltation des beautés de la vie sauvage. Car c'est bien le projet de La Nuit des éléphants, au-delà des notations scientifiques prises en charge par le commentaire : inviter à la contemplation d'un monde filmé de manière inédite et en son direct. Un film à grand spectacle, qui prend le temps de s'attarder sur les pas feutrés d'une lionne en chasse ou sur le doux balancement d'un acacia, et dans lequel les yeux écarquillés d'un galago valent bien ceux d'Elizabeth Taylor. — François Ekchajzer