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La leçon de violon, diffusion du lundi 23 avril 2018 à 13h30
Débordée par son travail, une maman célibataire appelle à la rescousse un de ses ex, Jarek, un peintre raté. Une fois par semaine, il devra accompagner la petite Lilia à son cours de violon. Jarek se lie avec Clara, l'enseignante de Lilia. Une complicité mal vue par le mari de Clara, un critique d'art... Critique : On sent, dès l'ouverture, une fraîcheur qui va se diffuser tout au long du téléfilm. On voit un zigue circuler en scooter, zigzaguer avec insouciance entre les voitures, filmé en légers plans-séquences. Jolie manière d'introduire Jarek, type flegmatique et désinvolte, peintre dans la dèche et serveur au Club des Polonais ratés. Un jour, une ex le charge d'accompagner sa fille (à elle) à des cours de violon. La petite lui lance des piques mais bon, il encaisse. Puis il se rend au domicile de la prof, mariée, trois enfants, et boum, en tombe amoureux. Dès lors, il n'a qu'un but : jouer le rôle du père auprès des gamins de la musicienne — idée suffisamment retorse pour donner saveur au film. Prendre la place de ce mari volage (Robert Palfrader, excellent méchant ordinaire). Auteur, entre 1998 et 2006, de trois longs métrages pour le cinéma (tous inédits en France), Michael Hofmann n'a pas l'ambition de révolutionner le genre. Partageant la modestie de son héros, il cherche juste à nous faire plaisir, avec une galerie de personnages attachants et bien dessinés. Quand il dévoile de petites trouvailles de mise en scène, il est encore meilleur : une sérénade inversée, où la femme courtise l'homme avec un violon de son balcon ; une partie de foot musclée, où se cristallisent les rivalités entre mecs. Et en prime, avec malice, il laisse ambiguë la résolution de ce séduisant casse-tête amoureux. — Nicolas Didier
