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Le rôle de la moto au cinéma

Là-haut, diffusion du mardi 26 février 2019 à 21h00

Un vieux grognon gonflé et un scout gonflant réunis dans un drôle de voyage à bord d'une maison volante portée par des ballons. Avis partagés : un Pixar planant ou plombé ? Critique : | Genre : maison-dirigeable. En choisissant ce vieux Carl — bougon, sourd, casanier, avec dentier et déambulateur — comme personnage principal, Pixar s'offre le luxe d'afficher un handicap commercial. Le premier quart d'heure, résumé poignant des épisodes marquants de sa vie jusqu'à la mort récente de son épouse, est un film dans le film. Bien que travaillée par le deuil, la suite est plus aérienne. Harcelé par les promoteurs immobiliers, le vieil homme (au faux air de Walter Matthau) a opté pour une solution inattendue. Il arrache sa maison du sol, la fait décoller grâce à des ballons, avec l'espoir de réaliser le rêve partagé avec sa défunte compagne : s'installer sur les hauteurs de gigantesques chutes, en Amérique du Sud. Un papy qui veut se libérer d'un fardeau et un enfant parasite qui ne fait pas le poids : à eux deux peut-être arriveront-ils à quelque chose. Initiatique, donc, cette aventure qui les emmène au coeur de la jungle et au creux d'un canyon, en revisitant plusieurs genres, comme le western, le film de mafia ou James Bond. Le montage, vif, allusif, produit parfois des images quasi subliminales. Entre légèreté et pesanteur, ascension et chute, le film balance. Trouver le bon équilibre, tout est là. Cette apologie de l'émancipation et du voyage serait un peu courte si le détachement prôné ne visait, dans le fond, une stabilité, synonyme de sérénité. — Jacques Morice

Le rôle de la moto au cinéma

Là-haut, diffusion du lundi 02 avril 2018 à 14h00

Un vieux grognon gonflé et un scout gonflant réunis dans un drôle de voyage à bord d'une maison volante portée par des ballons. Avis partagés : un Pixar planant ou plombé ? Critique : | Genre : maison-dirigeable. Qui a dit que la vieillesse était l'ennemie de la jeunesse ? En choisissant ce vieux Carl comme personnage principal, Pixar, la crème de chez Disney, s'offre le luxe d'afficher un handicap commercial. Bougon, sourd, casanier, avec dentier et déambulateur : voilà le portrait de Carl, qui a un faux air de Walter Matthau. Comme si cela ne suffisait pas, le film débute carrément par un décès. Le premier quart d'heure, résumé poignant des épisodes marquants de la vie de Carl, jusqu'à la mort récente de son épouse, est un film dans le film. Bien que travaillée par le deuil, la suite est plus légère. Aérienne. Comme les ballons à l'hélium que Carl vendait avant qu'il ne prenne sa retraite. Harcelé par les promoteurs immobiliers, le vieil homme a opté pour une solution inattendue. Il arrache sa maison du sol, la fait décoller grâce à des milliers de ballons, avec l'espoir de réaliser le rêve partagé avec sa défunte compagne : s'installer sur les hauteurs des gigantesques chutes du Paradis, en Amérique du Sud. Un papi qui veut se libérer d'un fardeau et un enfant parasite qui ne fait pas le poids : à eux deux, peut-être arriveront-ils à quelque chose. Initiatique donc, cette aventure qui les emmène dans les airs mais aussi sur terre, au coeur de la jungle et au creux d'un canyon. Le film revisite à sa manière l'histoire du cinéma, via le western, l'aventure, le film de mafia ou encore James Bond. Le montage, vif, allusif, produit parfois des images quasi subliminales. Entre légèreté et pesanteur, ascension et chute, le film balance. Trouver le bon équilibre, tout est là. Cette apologie de l'émancipation et du voyage serait un peu courte si le détachement prôné ne visait, dans le fond, une stabilité, synonyme de sérénité.