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La césarienne : une pratique controversée, diffusion du jeudi 18 octobre 2018 à 06h15

Le nombre d'accouchements par césarienne s'est accru de manière importante ces dernières années, aussi bien dans les pays développés que les pays en développement. En 2005, l'OMS avait défini un «taux de césarienne idéal», situé entre 10 et 15 % des grossesses; Or la moyenne atteint aujourd'hui les 23% en Europe, voire plus au Brésil et en Chine. Pourquoi un tel engouement pour une pratique qui présente toujours des risques pour l'enfant et sa mère ? En cause : l'augmentation du nombre des premières naissances chez des femmes plus âgées, l'accroissement des naissances multiples résultant de la procréation médicalement assistée, ou encore la commodité de la programmation pour les médecins ou les patientes. Critique : Si ce documentaire était un nouveau-né, on hésiterait à prononcer à son propos les termes mal foutu ou difforme. Mais il ne s'agit pas d'un bébé, et l'on ne craindra pas de froisser sa « maman » en le qualifiant de bâclé. Construit en dépit du bon sens, multipliant les redites et les allers-retours, ce programme allemand nécessiterait un sérieux remontage. Reconnaissons-lui tout de même l'intérêt du propos qu'il développe, mettant en cause la forte augmentation des césariennes pratiquées depuis quelques années dans les pays industrialisés. En Chine, par exemple, où elles concernent 50 % des naissances contre 6 % voilà seulement vingt ans. Mais aussi en Europe, où les chiffres varient tant d'un pays (32 % en Allemagne) à l'autre (21 % en France) qu'on est fondé à en questionner les raisons. Des économies substantielles induites par l'usage du bistouri aux douleurs qu'il épargne à la parturiente, en passant par la commodité des accouchements programmés, les arguments ne manquent pas aux professionnels interrogés de Rio à Pékin. Plus convaincants sont leurs confrères et consoeurs, de l'hôpital Saint-Joseph (à Berlin) à l'hôpital Robert-Debré (à Paris), qui rappellent avec force que l'accouchement par voie basse est une expérience digne d'être vécue. Et avancent qu'il présente de nombreux avantages, y compris sanitaires, qu'on aurait tort de négliger. — François Ekchajzer
