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Le rôle de la moto au cinéma

La bête humaine, diffusion du dimanche 02 décembre 2018 à 09h30

Renoir élude le naturalisme du roman et se consacre à une chronique sur le fatalisme amoureux. La locomotive n'évoque plus le progrès effréné mais l'érotisme interdit. Classique. Critique : Mécanicien sur la ligne Paris-Le Havre, Jac­ques a deux amours : Séverine (une fem­me mariée) et la Lison (sa locomotive). De retour d’un congé, il apprend que le mari de Séverine vient d’assassiner Grandmorin, une haute personnalité du monde des chemins de fer. Il garde le silence, alors que Séverine compte sur l’occasion pour se débarrasser de son époux… En 1937, Renoir vient de réaliser La Marseillaise sous les auspices de la CGT. Et La vie est à nous (1936) est interdit à cause de ses influences communistes. La critique d’avant-guerre attend donc beaucoup de l’adaptation de ce drame social d’Emile Zola. Mais le cinéaste commence à trouver que sa casquette de prolo engagé lui tient trop chaud. Contre toute attente, il élude le naturalisme du roman et se consacre à l’évocation du dilemme amoureux de Lantier. Conquis par le pouvoir poétique de l’écrivain, Renoir monte finalement une superbe chronique sur le fatalisme du cœur. Avec une noirceur passionnée, il joue sur le symbolisme très « cinégénique » de la Lison : la locomotive évoque autant l’érotisme interdit, contre lequel Lantier tente éperdument de lutter, que l’irrémédiable emportement d’une humanité qui court à sa perte, effrayée par le progrès. Alors que Jean Gabin attendait depuis longtemps de prêter sa carrure bourrue à un personnage de cheminot, il garde une réserve étonnante, rongé par des sen­timents destructeurs. Un chef-d’œuvre abrupt et tourmenté.

Le rôle de la moto au cinéma

La bête humaine, diffusion du lundi 12 novembre 2018 à 02h15

Le rôle de la moto au cinéma

La bête humaine, diffusion du mercredi 07 novembre 2018 à 20h55

Renoir élude le naturalisme du roman et se consacre à une chronique sur le fatalisme amoureux. La locomotive n'évoque plus le progrès effréné mais l'érotisme interdit. Classique. Critique : | Genre : adaptation littéraire. Mécanicien sur la ligne ferroviaire Paris-Le Havre, Jacques Lantier a deux amours passionnelles : Séverine Roubaud (une femme mariée) et la Lison (sa locomotive). De retour d'un congé, il apprend que le mari de Séverine vient d'assassiner Grandmorin, une haute personnalité du monde des chemins de fer. Lantier garde le silence, alors que Séverine compte sur l'occasion pour se débarrasser de son époux. 1937, Jean Renoir vient de réaliser La Marseillaise sous les auspices de la CGT. Et La vie est à nous (1936) est interdit à cause de ses influences communistes. La critique d'avant-guerre attend donc beaucoup de l'adaptation de ce drame social d'Emile Zola. Mais le cinéaste commence à trouver que sa casquette de prolo engagé lui tient trop chaud. Contre toute attente, il élude le naturalisme du roman et se consacre à l'évocation du dilemme amoureux de Lantier. Conquis par le pouvoir poétique de l'écrivain, Renoir monte finalement une superbe chronique sur le fatalisme du coeur. Avec une noirceur passionnée, il joue sur le symbolisme très « cinégénique » de la Lison. Ici, la locomotive évoque autant l'érotisme interdit, contre lequel Lantier tente éperdument de lutter, que l'irrémédiable emportement d'une humanité qui court à sa perte, effrayée par le progrès. Alors que Jean Gabin attendait depuis longtemps de prêter sa carrure bourrue à un personnage de cheminot, il garde une réserve étonnante, rongé par des sentiments destructeurs. Un chef-d'oeuvre abrupt et tourmenté. — Marine Landrot