Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

K.O, diffusion du lundi 14 janvier 2019 à 01h50

Le couple formé par Suzanne et Antoine Leconte, impitoyable directeur des programmes d'une chaîne de télévision en vue, traverse une crise. Antoine voit sa vie basculer quand, après une journée oppressante, il tombe dans le coma. A son réveil, le torse barré par une cicatrice, Antoine est convaincu qu'on lui a tiré dessus alors que son entourage lui affirme qu'il a été victime d'une crise cardiaque. Mais ce n'est que le premier changement dont il est témoin : en effet, tout semble avoir changé de façon inexplicable et inquiétante dans sa vie personnelle et professionnelle... Critique : | Genre : VIE VOLÉE. Homme de pouvoir aux commandes d’une chaîne de télévision, Antoine Lecomte est tellement imbuvable que la vie semble avoir décidé de le punir… Sortant de l’hôpital, le voilà qui découvre, avec horreur, qu’il n’a jamais été, dans la chaîne qu’il croyait diriger, que le présentateur de la météo. Pour échapper à ce cauchemar, Antoine Lecomte va devoir se battre contre cet autre lui-même. Mais qui est le vrai et qui est le faux ? Tout se dédouble. Solange, la compagne du big boss, s’apprête à publier un roman intitulé justement Un roman… Le présentateur météo, lui, a une épouse devenue auteure à succès avec un livre portant le même titre. A la manière des rêves, le récit se construit par déplacements successifs. Mais l’onirisme devient une mécanique terrible, comme dans Orphée (1950), où Jean Cocteau représentait la mort par des motards circulant dans Paris. Et, comme dans le mythe d’Orphée et Eurydice, Antoine, dans son enfer, cherche sa Solange, son ange gardien, pour qu’elle le sauve en lui donnant l’amour dont il n’avait que faire, avant. Indifférence ou attirance, le couple Laurent Lafitte-Chiara Mastroianni convainc dans chaque scénario. Fabrice Gobert, qui s’est distingué avec la série Les Revenants, met les bouchées doubles : il se risque brillamment sur le terrain du thriller à l’américaine, tendance paranormal, et ressuscite un fantastique poétique très français. Ouvert à tous les vertiges de l’imaginaire, son film soigne aussi son punch. Et nous tient en haleine en nous faisant basculer dans l’étrangeté la plus sophistiquée.

Le rôle de la moto au cinéma

K.O, diffusion du lundi 24 septembre 2018 à 09h50

Le rôle de la moto au cinéma

K.O, diffusion du samedi 22 septembre 2018 à 23h10

Le rôle de la moto au cinéma

K.O, diffusion du vendredi 14 septembre 2018 à 13h35

Le rôle de la moto au cinéma

K.O, diffusion du jeudi 06 septembre 2018 à 23h35

Le couple formé par Suzanne et Antoine Leconte, impitoyable directeur des programmes d'une chaîne de télévision en vue, traverse une crise. Antoine voit sa vie basculer quand, après une journée oppressante, il tombe dans le coma. A son réveil, le torse barré par une cicatrice, Antoine est convaincu qu'on lui a tiré dessus alors que son entourage lui affirme qu'il a été victime d'une crise cardiaque. Mais ce n'est que le premier changement dont il est témoin : en effet, tout semble avoir changé de façon inexplicable et inquiétante dans sa vie personnelle et professionnelle... Critique : Sur le ring, les boxeurs s'affrontent... mais c'est dans le public que se joue le combat décisif. Homme de pouvoir aux commandes d'une chaîne de télévision, Antoine Lecomte affronte un animateur qui, pour s'être inquiété de l'avenir de son émission, est renvoyé dans les cordes. Humilié et hargneux, il attaque : « Tu es vraiment une pourriture. Un jour, tu le paieras. » Le lendemain, le subalterne tire sur son patron... Quand il sort de l'hôpital, le big boss découvre que lui-même n'a jamais été, à la télé, que le présentateur de la météo. Pour échapper à ce cauchemar, Antoine Lecomte va devoir se battre contre cet autre lui-même. Mais qui est le vrai et qui est le faux ? Même sans nous parler de sport, K.O. n'en est jamais très loin. Très vite, le film nous place en supporters : cet homme qui se retrouve à terre, toute sa vie d'avant balayée, on veut bien croire qu'il est « une pourriture », mais on a envie qu'il se relève ! Fabrice Gobert mène brillamment la partie. Le réalisateur, qui s'est distingué avec la série Les Revenants, montre un tempérament de battant. Non content de se risquer sur le terrain du thriller à l'américaine, tendance paranormale, il ressuscite un fantastique poétique très français. Son film mise autant sur le punch que sur la sophistication. Il nous tient en haleine tout en nous faisant basculer dans l'étrangeté. Qui se cache dans les détails... Comme dans les miroirs de la maison chic d'Antoine, tout se dédouble. Solange, sa compagne, s'apprête à publier un roman intitulé justement Un roman... Le présentateur météo, lui, a une épouse devenue auteur à succès avec un livre portant le même titre. L'imaginaire prend le pouvoir. On reconnaît ici le visage d'un homme qu'on avait vu là dans un autre rôle. A la manière des rêves, le récit se construit par déplacements successifs. Mais l'onirisme devient une mécanique terrible, comme dans Orphée (1950), où Jean Cocteau représentait la mort par des motards circulant dans Paris. Fabrice Gobert, lui aussi, revisite le mythe d'Orphée et Eurydice. Dans l'enfer où il sombre, Antoine cherche sa Solange, son ange gardien, pour qu'elle le sauve en lui donnant l'amour dont il n'avait que faire, avant. Pour la reconquérir, il devra se battre, jusque dans des entrepôts où des hommes se tabassent afin de se prouver qu'ils tiennent debout. Un reflet décalé, plaisamment Fight Club, du match de boxe qui ouvre le film. La dureté est partout. Le goût du mystère n'empêche pas la fable d'être implacable et claire. Le microcosme de la télévision devient, ici, un monde obsédé par la gagne, où tous les coups sont permis, un sport sans arbitre et sans règles, sinon la réussite : la violence des rapports humains dans le monde du travail a rarement été évoquée avec autant de force. Cette leçon, Fabrice Gobert l'applique aussi à l'histoire d'amour que raconte son film : dans cet univers hostile où songe rime avec mensonge, les vrais sentiments irradient d'une lumière fragile et magnifique. Portés, il est vrai, par deux interprètes de choix. Chiara Mastroianni, délicate, instantanément attachante. Et Laurent Lafitte, hâbleur, fonceur, cassant et tendre, très physique et pourtant paumé idéal dans ce labyrinthe cérébral. Qui finit par retomber sur ses pieds d'une manière séduisante, convaincante aussi. Et donne envie de tout revoir une deuxième fois, pour revivre le match. — Frédéric Strauss

Le rôle de la moto au cinéma

K.O, diffusion du lundi 03 septembre 2018 à 15h45

Le rôle de la moto au cinéma

K.O, diffusion du samedi 01 septembre 2018 à 21h05