Diffusions passées:
Joy, diffusion du lundi 25 juin 2018 à 21h00
Racontée avec une légèreté plaisante, l'histoire vraie de Joy Mangano finit, quand elle se corse, par manquer d'intensité et d'émotion… Critique : | Genre : histoire d'une battante. En la dirigeant dans Happiness Therapy (2012) et American Bluff (2013), David O. Russell a fait de Jennifer Lawrence une comédienne oscarisée, reconnue au-delà du phénomène Hunger Games. Nouveau cadeau du réalisateur à sa muse, Joy est un couronnement : un film dont elle tient chaque scène, dans le rôle d'une mère de famille divorcée et endettée qui va devenir femme d'affaires et bâtir un petit empire. Le modèle avoué n'est rien de moins que Citizen Kane, où Orson Welles retraçait la carrière d'un magnat de la presse inspiré du vrai Randolph Hearst, comme Joy s'inspire de la vraie Joy Mangano, qui fit fortune en se battant pour son invention : la serpillière magique... Ce business cocasse permet au réalisateur de céder à son péché mignon, la comédie légèrement zinzin. Il entoure son héroïne d'une famille allumée, où brillent un Robert De Niro à bout de nerfs et une Isabella Rossellini farfelue à souhait. Le ton change dans la seconde partie du film, qui montre Joy dans toute son indépendance. Mais le portrait de cette femme forte a alors tendance à se figer, comme l'interprétation de Jennifer Lawrence. En devenant sérieux, David O. Russell perd l'inspiration... — Frédéric Strauss