Diffusions passées:

Je me souviens donc je me trompe, diffusion du samedi 24 novembre 2018 à 07h20

La mémoire est de plus en plus couramment perçue comme un disque de stockage, qui archive au fur et à mesure les événements vécus. C'est en effet l'une de ses fonctions, et pourtant, la mémoire joue des tours en permanence. Dès 1974, une psychologue américaine, Elizabeth Loftus, mettait en lumière ce qu'elle appelle le syndrome des faux souvenirs. Reconstruites à partir de récits a posteriori, toutes les réminiscences deviennent suspectes. Aujourd'hui, des expériences permettent d'envisager d'effacer les souvenirs ou de les faire émerger : perspectives encourageantes dans le traitement de maladies comme Alzheimer, mais aux nombreuses dérives possibles. Critique : Qui vous dit que ce souvenir auquel vous tenez tant n’est pas un pur produit de votre imagination ? Chercheuse à l’université de Californie, la psychologue Elizabeth Loftus travaille sur les tromperies de la mémoire. On lui doit notamment la mise en évidence de l’« effet Bugs Bunny ». Ayant présenté à des sujets une publicité pour Disneyland intégrant une image du lapin frondeur, elle leur demande de citer les personnages qu’ils ont pu rencontrer dans le parc. Parmi ceux-ci : Bunny… qui, pourtant, n’appartient pas à l’univers Disney… C’est que nos souvenirs sont malléables, sujets à maintes modifications, et que notre mémoire a peu à voir avec celle de nos ordinateurs. S’il ne brille pas par ses qualités de réalisation, ce documentaire, d’une efficacité toute mécanique, abonde en expériences amusantes et souvent éloquentes, comme celles menées sur des mouches du vinaigre à l’université japonaise du Tōhoku. De quoi nous aider à comprendre un peu mieux les mécanismes de la mémoire, et imaginer ce en quoi la neurologie pourrait améliorer la vie de malades d’Alzheimer ou de victimes de stress post-traumatique en intervenant sur leur activité cérébrale.

Je me souviens donc je me trompe, diffusion du jeudi 15 novembre 2018 à 06h15

Je me souviens donc je me trompe, diffusion du samedi 03 novembre 2018 à 23h15

La mémoire est de plus en plus couramment perçue comme un disque de stockage, qui archive au fur et à mesure les événements vécus. C'est en effet l'une de ses fonctions, et pourtant, la mémoire joue des tours en permanence. Dès 1974, une psychologue américaine, Elizabeth Loftus, mettait en lumière ce qu'elle appelle le syndrome des faux souvenirs. Reconstruites à partir de récits a posteriori, toutes les réminiscences deviennent suspectes. Aujourd'hui, des expériences permettent d'envisager d'effacer les souvenirs ou de les faire émerger : perspectives encourageantes dans le traitement de maladies comme Alzheimer, mais aux nombreuses dérives possibles. Critique : Qui vous dit que ce souvenir auquel vous tenez tant n'est pas une construction de votre esprit, un pur produit de votre imagination ? Chercheuse à l'université de Californie, la psychologue Elizabeth Loftus travaille sur les tromperies de la mémoire et sur ses faux-semblants. On lui doit notamment la mise en évidence de l'effet Bugs Bunny. Ayant présenté à des sujets une publicité pour Disneyland intégrant une image du lapin frondeur, elle leur demande de citer les personnages qu'ils ont pu rencontrer dans le parc. Parmi ceux-ci : Bunny... qui, pourtant, n'appartient pas à l'univers Disney. Plus fort : face à un photomontage les figurant à bord d'une montgolfière, un tiers des personnes interrogées se remémorent un voyage en ballon qui n'a jamais eu lieu. C'est que nos souvenirs sont malléables, sujets à maintes modifications, et que notre mémoire a peu à voir avec celle de nos ordinateurs. S'il ne brille pas par ses qualités de réalisation, le documentaire de Raphaël Hitier, d'une efficacité toute mécanique, abonde en expériences amusantes et souvent éloquentes, comme celles menées sur des mouches du vinaigre à l'université japonaise du Tohoku. De quoi nous aider à comprendre un peu mieux les mécanismes de la mémoire, et imaginer ce en quoi la neurologie pourrait améliorer la vie de malades d'Alzheimer ou de victimes de stress post-traumatiques en intervenant sur leur activité cérébrale. — François Ekchajzer