Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Jacques Brel, fou de vivre, diffusion du mardi 09 octobre 2018 à 02h20

Faire le portrait de Jacques Brel, c'est se confronter à la puissance d'un auteur chanteur sans égal. C'est s'approcher d'une personnalité entière, multiple, faite de contradictions : irradiante sur scène, crépusculaire en famille. Né bourgeois, il a terminé son existence aventurier, n'ayant eu de cesse de tourner le dos à sa destinée, à sa condition. La trajectoire de Jacques Brel, mort à 49 ans, fut tendue, raide, digne d'un roman. Cet artiste faisait peu de compromis avec le médiocre. Son oeuvre, quarante ans après sa mort, est toujours aussi vivante et de nombreux chanteurs d'aujourd'hui se réclament de son héritage, citant «Ne me quitte pas», «Ces gens-là», ou encore «Amsterdam» dans les chansons qui les ont marqués. Critique : Jacques le fou, Jacques le pas sage. L’élève cancre n’a pas suivi la voie ouverte par son père, industriel flamand. Pis, il a envoyé valdinguer son premier travail au sein de l’entreprise familiale de carton ondulé, pour chanter dans des cabarets bruxellois. Puis, à 24 ans, voilà Jacques Brel à Paris, où il commence à gagner sa vie comme artiste, tandis que « Miche », son épouse, élève seule leurs filles en Belgique. A partir de 1959, Brel compose et interprète ses plus grandes chansons (Ne me quitte pas, Amsterdam, Madeleine, Les Bourgeois, Le Plat Pays…). Plus que les ventes de disques et l’amour du public, c’est son caractère complexe qui a dicté sa carrière musicale et cinématographique. Avant chaque tour de chant, avec ses musiciens et son fidèle assistant Jojo (Pasquier), le chanteur vomit de peur puis enchaîne les titres, enflammé et suant, sans permettre au public de l’applaudir. Pas de bis… : Brel a le goût du large, même lors de ses plus magistrales interprétations sur scène. Il tente de régler un conflit intérieur, tempérant l’enthousiasme des foules, son complexe de « n’avoir rien à dire comparé à Rimbaud ou Ravel » et une forme de détachement existentiel. Après avoir signé de nombreux portraits (Brando, Vian, Callas), Philippe ­Kohly a conquis une place de réalisateur-biographe sans jamais devenir complaisant. Avec une réelle dextérité dans l’utilisation des archives, et grâce à un commentaire écrit et nerveux, il sonde les failles de Brel : son rapport (compliqué) aux femmes, aux vieux, aux bourgeois, etc., ses rêves de liberté, sa retraite prématurée à 37 ans en tant que chanteur. Piégé par son succès immense, le troubadour « antisystème » (bien avant que cette expression n’émerge) a pris la route, avec sa guitare. Puis de l’altitude à bord d’avions qu’il adorait piloter. Une pointe de férocité et un grand bol d’air, de lumière et de chansons.

Le rôle de la moto au cinéma

Jacques Brel, fou de vivre, diffusion du mercredi 26 septembre 2018 à 00h55

Le rôle de la moto au cinéma

Jacques Brel, fou de vivre, diffusion du samedi 22 septembre 2018 à 02h00

Le rôle de la moto au cinéma

Jacques Brel, fou de vivre, diffusion du vendredi 14 septembre 2018 à 21h00

Le rôle de la moto au cinéma

Jacques Brel, fou de vivre, diffusion du dimanche 10 décembre 2017 à 02h30

Faire le portrait de Jacques Brel, c'est se confronter à la puissance d'un auteur chanteur sans égal. C'est s'approcher d'une personnalité entière, multiple, faite de contradictions : irradiante sur scène, crépusculaire en famille. Né bourgeois, il a terminé son existence aventurier, n'ayant eu de cesse que de tourner le dos à sa destinée, à sa condition. La trajectoire de Jacques Brel, mort à 49 ans, fut tendue, raide, digne d'un roman. Cet artiste faisait peu de compromis avec le médiocre. Son oeuvre, quarante ans après sa mort, est toujours aussi vivante et de nombreux chanteurs d'aujourd'hui se réclament de son héritage, citant «Ne me quitte pas», «Ces gens-là», ou encore «Amsterdam» dans les chansons qui les ont marqués.