Diffusions passées:

Jackie Brown, diffusion du mardi 09 octobre 2018 à 22h40

Une hôtesse de l'air arrondit ses fins de mois en passant des valises de cash. Casting sans faute, intrigue génialement déconstruite, BO soul omniprésente : le cocktail Tarantino fait merveille. Critique : | Genre : Blaxploitation revisited. L’hôtesse de l’air Jackie Brown passe en fraude du fric sale pour le compte d’un gangster. Elle va blouser tout le monde… Ici, on ne flingue plus (enfin, juste ce qu’il faut…), mais on cause. L’arnaque est répétée comme une pièce de théâtre qui se jouerait sur la scène d’un centre commercial. Le roman se passait à Miami. Tarantino l’a transposé dans ces banlieues mornes et ensoleillées de Los Angeles. Il nous balade jusqu’à ce que l’absence d’effets fasse son effet. Jusqu’à ce que les protagonistes imposent leur présence. Au travers de ces losers sympathiques, Tarantino suggère une morale, peu orthodoxe, mais qui étonnera ceux qui guettaient l’explosion de violence d’un polar de plus.

Jackie Brown, diffusion du mardi 11 septembre 2018 à 20h55

Une hôtesse de l'air arrondit ses fins de mois en passant des valises de cash. Casting sans faute, intrigue génialement déconstruite, BO soul omniprésente : le cocktail Tarantino fait merveille. Critique : | Genre : Blaxploitation revisited. L'hôtesse de l'air Jackie Brown passe en fraude du fric sale pour le compte du gangster Ordell Robbie. Elle s'apprête à blouser tout le monde dans les grandes largeurs. Le « coup » fumant de Jackie Brown se monte au rythme poisseux d'une musique omniprésente, mais aussi des conversations. On connaît le goût de Quentin Tarantino pour les personnages intarissables. Dans Jackie Brown, on ne flingue plus (enfin, juste ce qu'il faut...), mais on cause de plus belle. On chipote sur la couleur et le motif d'un sac de supermarché, on digresse sur les vieux vinyle. L'arnaque est répétée comme une pièce de théâtre qui se jouerait sur la scène d'un centre commercial, entre une cafétéria et un magasin de vêtements — lieux passe-partout d'une Amérique standard. Le roman d'Elmore Leonard se passait à Miami. Tarantino l'a transposé dans la South Bay, ces banlieues mornes et ensoleillées de Los Angeles. Il nous balade ainsi jusqu'à ce que l'absence d'effets fasse son effet. Jusqu'à ce que les protagonistes de cette assez mince intrigue imposent leur présence, deviennent chair à fiction. Et mémorables. Au travers de ces losers sympathiques, Tarantino suggère une morale, peu orthodoxe, mais qui étonnera ceux qui guettaient l'explosion de violence d'un polar de plus. — François Gorin