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Le rôle de la moto au cinéma

Jack Reacher, diffusion du jeudi 01 février 2018 à 20h55

A Pittsburgh, un tireur embusqué tue des passants… Enquête et thriller, le film bénéficie d'une mise en scène solide, parfois même hitchcockienne. Critique : Au vu des ventes mondiales de l'écrivain Lee Child, cette première adaptation d'un des romans de la série Jack Reacher (le neuvième, Folie furieuse) est un sacré coup commercial. Si Tom Cruise s'est emparé de ce personnage d'ex-militaire devenu justicier, c'est sans doute en pensant popularité et box-office. A l'écran, cette affaire-là a un vrai goût de cinéma. Dans une ville américaine, un tueur embusqué fait un massacre en tirant sur des passants au hasard. L'enquête conduit à l'arrestation d'un soldat revenu d'Afghanistan, piégé par ses empreintes digitales. Mais le condamné demande à voir Jack Reacher. Qui est-ce ? Sorti de nulle part, apparaît un type qui tient à la fois du cow-boy solitaire, du vengeur et du sauveur, intègre et sans foi ni loi... Grâce à Tom Cruise, le mystère de Jack Reacher devient le sujet du film autant que l'énigme du soldat que tout accuse. A ces personnages dont on ne sait rien, le réalisateur Christopher McQuarrie (qui n'avait à son actif que Way of the gun, 2000) offre une mise en scène sous l'influence de Hitchcock. Parce qu'une blonde assez froide et brûlante se mêle à l'enquête. Mais aussi parce que la dramatisation et le suspense s'appuient beaucoup sur les décors, comme dans la séquence où Jack Reacher essaie une carabine dans un club de tir et se retrouve soudain en position de cible. Il y a également un méchant très réussi (interprété par le cinéaste Werner Herzog), là encore une leçon hitchcockienne. Mais Christopher McQuarrie n'étale pas la culture cinéphile qu'on lui devine. Il cherche surtout à se mettre à la place du spectateur, mêlant les codes du thriller avec une élégance presque classique. — Frédéric Strauss