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Le rôle de la moto au cinéma

Ils ont libéré Paris !, diffusion du mercredi 19 septembre 2018 à 22h35

Au cours du mois d'août 1944 se déroule la libération de Paris. Cet événement est l'un des plus filmés de la Seconde Guerre mondiale. A l'aide de nombreuses archives inédites, partiellement colorisées, et de films amateurs découverts dans les placards et les greniers de familles françaises, retour sur cet épisode majeur de l'Histoire. Les Parisiens se sont-ils tous rebellés ? Cette libération a-t-elle été exemplaire dans tous ses actes ? Pour croiser les points de vue afin de découvrir la réalité des faits, des vétérans de l'armée allemande en poste à Paris en 1944, des résistants, des collaborateurs, de simples citoyens et des soldats de la deuxième DB et de la quatrième division d'infanterie américaine témoignent. Ils dévoilent une histoire complexe. Critique : Un documentaire doit-il revêtir une forme vieillotte pour justifier qu'on lui accole l'épithète « historique » ? On pourrait le penser, au vu de cette énième évocation de la Libération de ­Paris, dont le 70e anniversaire donne lieu ce lundi à une soirée spéciale (1) sur France 3. Nappé presque continûment d'une musique originale semblant sortie d'un film d'avant-guerre, et qui patine le montage plus qu'elle ne l'enrichit, Ils ont libéré Paris jette sur la période un éclairage privilégiant le pittoresque au détriment de l'analyse. Met sur le même pied le souvenir ému d'idylles franco-allemandes et le récit d'actes de résistance. Sous-exploite la mémoire de Cécile Rol-Tanguy ou celle d'Edgar Morin. Questionne vainement le fils du général von Choltitz, gouverneur militaire de Paris, sur les décisions prises par son père. S'attarde inutilement sur des avis féminins relatifs à la beauté de l'occupant et à celle, toute différente, des Américains. Flatte la fibre nostalgique du téléspectateur à coup d'images colorisées et d'effets de réalisation éculés, comme ces ronflements de projecteur plaqués sur certaines archives. Juxtapose grande et petites histoires sans prendre de hauteur ni construire un point de vue qui permettrait de comprendre précisément ce qui se joua entre le printemps et l'été 1944 : comment Paris fut libéré. — François Ekchajzer   (1) Présentée dès le 19/20 par Louis Laforge, en direct de l'Hôtel de Ville de Paris, cette soirée se poursuit avec la captation d'un son et lumière projeté sur la façade du bâtiment, et se termine dans le Soir 3.