Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois…, «Le Procès de Viviane Amsalem, diffusion du jeudi 28 février 2019 à 01h25

Le tout dernier film de Ronit Elkabetz, qu'elle a réalisé avec son frère Shlomi, mêle une histoire familiale et une radiographie de la société israélienne, où les femmes, considérées comme une «possession de leur mari», restent corsetées. Par leurs témoignages, les protagonistes du film, mais aussi des juristes, des philosophes et des militantes féministes mettent en évidence les archaïsmes et les contradictions d'un système patriarcal opprimant, qui prive les femmes du droit même de divorcer. Mais, en s'invitant dans les coulisses du film, ce documentaire en révèle aussi la dimension personnelle. Car pour écrire leur trilogie, Ronit Elkabetz et son frère Shlomi se sont inspirés de la vie de leur propre mère, séfarade marocaine exilée au Proche-Orient. L'ultime et bouleversant entretien d'un actrice majeure, disparue en avril 2016. Critique : Avec le film Le Procès de Viviane Amsalem (1) , Ronit Elkabetz et son frère Shlomi achèvent leur trilogie librement inspirée de la vie de leur mère. « Comment filmer la loi ? » est la question que se sont posée les réalisateurs avant d'opter pour un lieu unique, une pièce du tribunal, et un point de vue totalement subjectif. Se mettre à la place des personnages et refuser les plans objectifs, la neutralité d'un narrateur extérieur, voila la force du Procès. Replacer un film dans son contexte historique — cahier des charges de la série — est plus que jamais éclairant ici. En Israël, la séparation de la religion et de l'Etat n'existe pas, ni le mariage civil : cette femme, Viviane, qui demande le divorce devant un jury religieux s'oppose à un mur d'incompréhension. En questionnant une femme rabbin, un philosophe israélien, en intégrant le discours d'un député réformiste à la Knesset et en retraçant l'arrivée des juifs séfarades en Israël, le réalisateur du documentaire fait apparaître un pays prisonnier de ses contradictions. Et c'est quand il laisse parler les Elkabetz frère et soeur que l'émotion surgit, de leur belle connivence et de leur exigence. De leur lucidité, aussi : « Nous sommes arrivés ensemble dans ce monde pour créer quelque chose de grand », affirme Ronit avec un grand sourire. — Anne Dessuant   (1) Diffusé juste avant, à 20h55 (lire ci-dessus).

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois, 1987 avec Christophe Michalak, diffusion du lundi 22 octobre 2018 à 23h00

Saison : 1 - En 1987, Christophe Michalak était encore adolescent. Il découvrait, comme le reste du monde les chansons de Madonna, l'une des plus grandes stars de l'époque. Faustine Bollaert et son invité se replongent dans l'actualité de cette année, quand le magazine Strange popularisait les comics américains et le sac Tann's faisait fureur à l'école.

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois, 1975 avec Marianne James, diffusion du lundi 15 octobre 2018 à 22h25

Saison : 1 - Retour en 1975 en compagnie de Marianne James, pour évoquer les programmes jeunesse de l'époque, comme «La Linea», «Chapi Chapo» ou «L'Ile aux enfants». 1975 est aussi une année marquée par l'humour, avec le succès de Coluche et l'émission «Le Petit Rapporteur». Enfin, des enfants découvrent la caméra Super 8.

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois, 1999 avec Artus, diffusion du lundi 08 octobre 2018 à 22h30

Saison : 1 - Direction l'année 1999 avec Artus, qui avait douze ans à l'époque. Faustine Bollaert et ses chroniqueurs reçoivent l'humoriste dans un décor qui est celui d'une maison de l'époque, vêtus selon la mode de la fin des années 1990. Ensemble, ils vont revenir sur les débuts de la mode du tatouage, le succès de la comédie musicale «Notre-Dame de Paris», le phénomène Pokémon et verront des enfants tester des objets obsolètes, comme un discman.

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois, 1982 avec Sandrine Quétier, diffusion du vendredi 14 septembre 2018 à 22h25

Saison : 1 - Faustine Bollaert, sa bande et son invitée, Sandrine Quétier, explorent l'année 1982. Ils expérimentent la soirée télé en famille, parlent du personnage culte Groquik et s'amusent avec la folie aérobic qui déferle sur la France cette année-là. Dans la séquence «Comment ça marche», des enfants découvrent les tubes de 1982 et testent des jeux électroniques de l'époque, comme le Simon ou la Dictée magique.

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois, 1999 avec Artus, diffusion du vendredi 14 septembre 2018 à 20h55

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Il était une fois…, «Lost in Translation», diffusion du dimanche 24 juin 2018 à 05h05

Gros plan sur l'histoire et le succès inattendu du deuxième film de Sofia Coppola, «Lost in Translation», dans lequel une jeune femme et un homme d'âge mûr partagent leur crise existentielle à Tokyo. Ce film d'auteur à petit budget a emballé les critiques, et s'est vu récompensé par l'Oscar du meilleur scénario, le César du meilleur film étranger et le Golden Globe du meilleur acteur (Bill Murray). Sofia Coppola confie la fascination qu'exerce sur elle le Japon, où elle a séjourné de nombreuses fois depuis son enfance, et raconte également comment elle a dû traquer pendant un an Bill Murray, acteur aussi insaisissable que mythique, avant qu'il accepte le rôle de Bob. Toute l'équipe témoigne des péripéties d'un tournage mouvementé, illustrées par un making of où l'on découvre que les personnages n'étaient pas les seuls à «se perdre dans la traduction». Critique : Sofia Coppola le confie : elle a beaucoup pensé à Brève Rencontre en écrivant le scénario de Lost in translation. Ce film de David Lean où un homme et une femme se voient tous les jours dans un train de banlieue et tissent une relation platonique. Sofia Coppola voulait mettre en scène ces moments qui ont un impact important sur nos vies, tout en restant sans lendemain. On a donc la réponse au chuchotement final : non, Bill Murray ne donne pas rendez-vous à Scarlett Johansson aux Etats-Unis ! Ils vont poursuivre leur che­min, chacun de leur côté, leur rencontre les a juste aidés à avancer... De nombreux collaborateurs de la réalisatrice reviennent sur le tournage difficile mais magique du film, comme en apesanteur, en état d'ivresse permanent. On voit Bill Murray faire le clown entre deux prises, Sofia Coppola morte de rire ou recherchant, avec ses deux acteurs principaux, « une dynamique à la Bacall-Bogart ». Et c'est finalement Bill Murray qui a l'analyse la plus fine : bien loin des parodies adulescentes à la Judd Apatow, Lost in translation apparaît comme un film adulte, qui montre des personnes arrivées à un moment crucial de leur vie (elle est peut-être enceinte, il frôle la quarantaine), qui apprennent à assumer la perte de l'innocence de la jeunesse. — Anne Dessuant

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Il était une fois…, Rosetta, diffusion du dimanche 29 avril 2018 à 05h00

Auberi Edler revisite le tournage et le succès inattendu de «Rosetta», film de Jean-Pierre et Luc Dardenne qui obtint la Palme d'or à Cannes en 1999. Il s'agissait du quatrième long métrage des cinéastes belges, déjà remarqués avec «La Promesse» en 1996. Défendant un cinéma indépendant et radical, les frères sont intransigeants jusque dans le moindre détail. Leur obsession du réel domine tout leur cinéma. «Rosetta», dont l'héroïne se débat de job en petit boulot, est hanté par le poids du chômage et la menace de la misère. Le film montre aussi l'attachement aux cités ouvrières, jamais démenti par la suite, des frères Dardenne, eux-mêmes issus d'une commune industrielle proche de Liège. Critique : « Un film et son époque » est le sous-titre de cette collection documentaire. « Un film et son décor » aurait été tout aussi ­approprié pour le remarquable épisode consacré à Rosetta, tant la réalisatrice Auberi Edler insiste (à raison) sur l'importance de Seraing dans le cinéma de Luc et Jean-Pierre Dardenne. C'est dans cette ville wallonne de quatre-vingt mille habitants, ancien fleuron de la sidérurgie belge laminé par la crise, que les frères ont grandi et qu'ils ont, de leur propre aveu, « découvert le monde » et tourné l'ensemble de leurs longs métrages, documentaires puis fictions. Les images des hauts fourneaux éteints, des usines en déshérence ponctuent avec élégance un récit émouvant sur la genèse de Rosetta (cette histoire d'une jeune fille qui « se bat pour retourner dans la société qui l'a chassée », dixit Luc Dardenne, réalisée comme un « film de guerre », selon le cadreur Benoît Dervaux), des premiers ­essais d'Emilie Dequenne à l'impact du film en Belgique après la Palme d'or obtenue au festival de Cannes en 1999. Les souvenirs des comédiens (Olivier Gourmet, ­Fabrizio Rongione...) et des techniciens évoquent aussi les méthodes de travail exigeantes, mais fertiles, des Dar­denne, leur « captation un peu sauvage » du réel, leur « refus de toute psychologie » dans la ­direction d'acteurs. Avec, en guise de joli « bonus », une interview de Ken Loach, grand admirateur du film et plus militant que jamais... — Samuel Douhaire

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois, diffusion du lundi 25 décembre 2017 à 16h50

Une princesse de dessin animé est projetée dans le monde réel. Morale : tous les ingrédients d'un conte de fées sont sous nos yeux, mais on ne sait plus les utiliser... Humour et clins d'œil en plus ! Critique : | Genre : Alice au pays du réel. Ça commence en remake de Cendrillon : mêmes tons pastel et même chanson sirupeuse... et, tout d'un coup, ça déraille ! Au moment d'épouser son prince charmant, la jolie Giselle est poussée par sa vilaine belle-mère au fond d'un gouffre. Elle se retrouve « là où personne ne vit heureux », c'est-à-dire dans le monde réel. Envolés les toons, autour d'elle New York s'agite « pour de vrai » ! Combien de temps une princesse de conte de fées peut-elle tenir dans le XXIe siècle cynique et matérialiste ? Là, tout s'arrange-t-il avec une chanson ? Peut-on se faire une robe dans des rideaux ? Et le prince charmant ne serait-il pas un peu superficiel ? D'abord crétine — pardon, naïve —, la princesse commence à réfléchir et à éprouver des émotions, des vraies, comme la colère et... le désir. Avec une bonne dose d'autodérision, cette production Disney se moque de l'imagerie rose bonbon que ses dessins animés ont véhiculée depuis près d'un siècle — dans la « vraie vie », les souris ont l'aspect de rats dégoûtants, les pigeons sont estropiés et les cafards font partie du bestiaire enchanté... Désormais, les princesses aiment faire du shopping tout en devenant des femmes d'affaires. Et si tout se termine bien, on ne nous promet plus le bonheur « pour toujours ». — Anne Dessuant

Le rôle de la moto au cinéma

Il était une fois…, «The Queen», diffusion du dimanche 13 août 2017 à 05h05

Des témoignages et des images du tournage relatent la genèse du film événement de Stephen Frears «The Queen», avec Helen Mirren et Michael Sheen en vedettes. -- Critique : Replacer le film de Stephen Frears dans son époque (le principe de la série) est une évidence ! De la mort de Lady Di à ses funérailles, comment Tony Blair a-t-il géré la non-réaction de la Reine? Les propos du réalisateurs sont croustillants !