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Le rôle de la moto au cinéma

Hunger Games : la révolte, 2e partie, diffusion du jeudi 31 mai 2018 à 21h00

La rébellion sanglante se poursuit contre la dictature. Dernier volet d’une saga pas si manichéenne. Critique : | Genre : dystopie. Dernière chance de participer à la révolution. Les districts de Panem, la dictature imaginée par la romancière Suzanne Collins dans sa trilogie à succès, sont, cette fois, à feu et à sang. Les insurgés marchent sur le Capitole, siège du pouvoir. Dans l'oeil du cyclone, on retrouve Katniss Everdeen, alias Jennifer Lawrence, toujours rongée de doutes, de rage et de culpabilité. Elle n'a échappé au carcan d'un système néofasciste et à ses fameux « jeux » télévisés mortels que pour s'empêtrer dans un autre piège politique. Les rebelles, et surtout leur leader (Julianne Moore et son uniforme simili-soviétique, très « petite mère des peuples »), se révèlent aussi cyniques et manipulateurs que leurs ennemis. Katniss est devenue malgré elle le « Geai moqueur », égérie du mouvement, arme de propagande massive. Méfiez-vous des images, de ce qu'elles vous racontent et de ce qu'elles vous font. Depuis les tout débuts, la saga Hunger Games ne cesse de marteler ce message et évite — autant que possible, pour un blockbuster hollywoodien — tout dualisme rassurant, le bien contre le mal, la vérité contre le mensonge... C'est assez rare, au rayon des machines à divertir, pour être salué. Fidèles aux livres, les créateurs de la saga ciné n'en restent pas moins des pros du grand spectacle à effets spéciaux. Tant d'héroïsme et de prouesses visuelles débouchent, hélas, sur une conclusion plutôt mièvre, où les traumatismes se soignent sur fond de ­nature radieuse, façon pub pour Ricoré. Le trompe-l'oeil de trop. — Cécile Mury