Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Holy Lola, diffusion du mardi 18 décembre 2018 à 20h55

A Phnom Penh, Pierre et Géraldine sont venus adopter un enfant. Bertrand Tavernier s'est plongé avec ses acteurs au cœur du Cambodge. Il en a tiré un film saisissant, où le réel ne cesse d'infuser la fiction. Critique : A Phnom Penh, Pierre et Géraldine ne viennent pas faire du tourisme, mais adopter l’enfant qu’ils n’ont pas trouvé en France. Dans les films de Tavernier, il y a toujours la trace d’une enquête minutieuse : on devine, dès les premières scènes de celui-ci, une abondante moisson de faits vrais. Comme ce secret de Polichinelle : pour 4 000 dollars, un intermédiaire se fait fort d’accélérer les démarches. Comme la pratique du « don » qu’il est de coutume — donc obligatoire — d’offrir à l’orphelinat quand un enfant, enfin, est « disponible »… Tavernier prend le temps de décrire une procédure erratique, parasitée par la corruption, paralysée par l’arbitraire, mais prend la tangente dès qu’il peut. Il suit ses sympathiques héros dans un labyrinthe de sentiments instables, où, oscillant entre exaltation et détresse, on risque de perdre tout repère : peut-on aller jusqu’à acheter un enfant volé ? Autour de Géraldine et Pierre (Isabelle Carré et Jacques Gamblin) gravite la communauté fragile des autres adoptants : quand ils sortent de l’hôtel et plongent dans le chaos d’un pays émergeant à peine d’un passé tragique, la fiction chavire, lentement infusée par le réel. Holy ­Lola devient alors un superbe témoignage.

Le rôle de la moto au cinéma

Holy Lola, diffusion du mardi 13 novembre 2018 à 22h25

Le rôle de la moto au cinéma

Holy Lola, diffusion du mardi 30 octobre 2018 à 20h55

A Phnom Penh, Pierre et Géraldine sont venus adopter un enfant. Bertrand Tavernier s'est plongé avec ses acteurs au cœur du Cambodge. Il en a tiré un film saisissant, où le réel ne cesse d'infuser la fiction. Critique : | Genre : fiction-vérité. A Phnom Penh, Pierre et Géraldine ne viennent pas faire du tourisme, mais adopter l'enfant qu'ils n'ont pas trouvé en France. Dans les films de Tavernier, il y a toujours la trace d'une enquête minutieuse : on devine, dès les premières scènes de celui-ci, une abondante moisson de faits vrais. Comme ce secret de Polichinelle : pour 4 000 dollars, un intermédiaire se fait fort d'accélérer les démarches. Comme la pratique du « don » qu'il est de coutume — donc obligatoire — d'offrir à l'orphelinat quand un enfant, enfin, est « disponible »... Tavernier prend le temps de décrire une procédure erratique, parasitée par la corruption, paralysée par l'arbitraire, mais prend la tangente dès qu'il peut. Il suit ses sympathiques héros dans un labyrinthe de sentiments instables, où, oscillant entre exaltation et détresse, on risque de perdre tout ­repère : peut-on aller jusqu'à acheter un enfant volé ? Autour de Géraldine et Pierre (Isabelle Carré et Jacques Gamblin) gravite la communauté fragile des autres adoptants : quand ils sortent de l'hôtel et plongent dans le chaos d'un pays émergeant à peine d'un passé tragique, la fiction chavire, lentement infusée par le réel. Holy Lola devient alors un superbe témoignage. — Jean-Claude Loiseau